LE PROGRAMME APOLLO, RÉALITÉ ou FICTION... (suite)




FLORILÈGE D'ARGUMENTS DES COMPLOTISTES "CHERCHEURS INDÉPENDANTS" ET LEURS CONTRE ANALYSES



L'ABSCENCE D'ÉTOILES DANS LES PHOTOGRAPHIES DE LA SURFACE LUNAIRE

C’est l’argument numéro un exploité par Bill Kaysing. Il insiste sur le fait qu'il n'y a aucune étoile visible sur aucune photo ou aucun film pris sur la Lune alors que selon lui on devrait en trouver plein.

Juste au cas où, vous ne seriez pas familier avec cet argument (ce qui m’étonnerait grandement), il va de pair avec une des trois affirmations suivantes (bien que parfois, il les rassemble toutes à la fois).

- la première affirmation est que les astronautes ont dit n'avoir jamais vu d'étoiles. C’est un non-sens évident, c’est habituellement un rabâchage d'un vieux débat sur l'attitude prétendument réticente et embarrassée des astronautes d'Apollo 11 lors de leur conférence de presse d'après-vol.

Laissons de côté le fait qu’Armstrong, Collins et Aldrin ont l’air réticents et mal à l'aise lors de cette conférence (comme si ils avaient quelque chose à cacher). Le fait est qu'il est tout autant facile de trouver des photos ou des passages de cette même conférence d’eux souriant et plaisantant comme aussi facile de trouver celles où ils sont sérieux. Ce ne sont pas des rockstars ou des acteurs de cinéma, ils ne sont pas exubérants, se sont des militaires de carrière (pour 2 d'entre eux) et des ingénieurs, en gros ils ont de la retenue. Une grande partie du «débat» est en réalité centré sur une réponse à une question bien précise (en réalité une double question) posée par Sir Patrick Moore, un astronome britannique qui en outre aida dans le choix du site d'atterrissage d'Apollo 11.

(N.D.R) Pour des raisons de facilité de lecture et de compréhension, je décompose la double question et y insère les réponses ainsi que les traductions.

Sir Moore : ” I have two brief questions that I would like to ask, if I may..” "J'ai deux brèves questions à vous poser, si vous le permettez..."

La premiere question concernait la surface lunaire sans mentionner les étoiles : "When we were carrying out that incredible moonwalk did you find that the surface was equally firm anywhere or wheter harder on softer spots that you could detect and..."
- "Lorsque vous avez effectué cette incroyable marche lunaire, avez-vous trouvé que la surface était aussi ferme partout ou y avait-il des points plus durs et plus mous que vous pouviez détecter et.."

- c'est Aldrin qui se chargea de répondre à cette première question concernant la nature du terrain lunaire sans aucunement mentionner les étoiles. Car sur la surface lunaire, c'était son rôle d'étudier et de tester la dite surface.

et la seconde question, le sujet était l'observation des étoiles :

Sir Moore leur demanda donc : ".. When you looked up at the sky, could you actually see the stars in the solar corona in spite of the glare?
".. Lorsque vous regardiez le ciel, pouviez-vous réellement voir les étoiles dans la couronne solaire malgré l'éblouissement?"


- Armstrong répondit à propos des étoiles : " We were never able to see stars from the lunar surface or on the DAYLIGHT side of the Moon by eye without looking through the optics.."
"Nous n'avons jamais pu voir à l'œil nu les étoiles de la surface lunaire ou de la face DIURNE de la Lune sans regarder à travers des optiques..."

(N.D.R) Lorsque Armstrong parle d'optiques, il fait référence au télescope optique d'alignement (L'AOT) du LM qui était utilisé par Aldrin pour prendre des mesures de visée stellaire dans le but de calibrer le système de guidage inertiel du LM à sa véritable orientation dans l'espace.

Armstrong rajouta également :

".. I don't recall during the period of time that we were photographing the solar corona what stars we could see."
".. Je ne me souviens pas pendant la période où nous avons photographié la couronne solaire QUELLES étoiles nous pouvions voir (donc pendant l'expérience SCE lors du trajet translunaire à 19 000 km de la Lune)."

(N.D.R) Armstrong dit bien qu'il ne se souvient pas des étoiles (de leur nom) qu'il a pu observer et ne dis en aucune façon qu'il n'en n'a pas vu !


Collins rajouta : “ I don't remember seeing any.”
"Je ne me souviens pas d'en avoir vu."

(N.D.R) Comme vous pouvez le voir, le commentaire de Collins suit directement Armstrong parlant d'eux photographiant la couronne solaire, ce qu'ils ont fait quand tous les trois étaient en approche de la Lune, pas quand Armstrong et Aldrin étaient à la surface. Donc, bien que Mike Collins ait un grand sens de l'humour, il ne plaisante pas ici et fait juste un commentaire factuel sur le fait de ne pas se souvenir d'avoir vu des étoiles dans la couronne.

Pour rappel, Collins et ses équipiers ont dirigé l'expérience SCE depuis le CM dans l'espace cislunaire à environ 19000 km de la Lune, lorsque celle-ci a éclipsé le Soleil pendant leur trajet vers la Lune. Il s’agissait essentiellement de prendre des photos de la couronne solaire avec un Hasselblad équipé d'un objectif Zeiss Planar 80mm.

Alors Armstrong ne se souvient pas quelle étoile il a pu voir et Collins répond simplement qu'il ne souviens pas en avoir vu... Les étoiles n'étaient pas visibles pour Collins lorsqu'il regarda la couronne solaire. Et bien, cela n'a aucune incidence sur le fait qu'elles puissent être vues à d'autres moments. De plus, était-il occupé à la vérification des sytèmes du CSM au point de ne pas prendre le temps pour regarder plus attentivement par l'hublot??


L'expérience SCE consistait à bloquer le Soleil et à regarder la couronne, ce qui a été fait de nombreuses fois depuis la Terre (en particulier pendant les éclipses qui offraient la première chance de voir la couronne), mais à l'époque, le faire depuis l'espace était une nouveauté. En tant qu'astronome, je soupçonne Sir Patrick de s'être demandé si les étoiles qui seraient normalement invisibles en raison de leur proximité avec le Soleil seraient visibles, notamment à travers la couronne. En raison de la courbure de l'espace et du temps par le puits de gravité du Soleil, les étoiles proches du disque solaire seraient en fait derrière lui et leur lumière serait courbée, comme l'avait prédit Einstein.



PAF.. PATATRAS !! Un complot est né.

C’est bien là une incompréhension de la part des "chercheurs indépendants", car en réalité les astronautes font de nombreuses références répétées aux étoiles dans chacune des missions. Ils n'ont pas le choix, car ils les utilisent pour leur navigation afin de réaligner leur plate forme inertielle, les observations d'étoiles sont utilisées pour mettre à jour la position et les informations d'attitude de leur sous système inertiel (Inertial Subsystem, ISS). En plus de cela, ils décrivent beaucoup la vue stellaire. Quiconque revendique donc que les astronautes ne pouvaient pas voir les étoiles ailleurs que dans la couronne solaire est soit très mal informé ou soit un menteur.

Voici des exemples de transcription pour Apollo 11 (CDR : Armstrong, CMP : Collins, LMP : Aldrin) :

00 00 46 45 CDR : I can see some stars (au passage dans l'ombre de la Terre).
00 02 48 07 CMP : I see a bright star out there, must be Venus. Forgot to memorize John Mayer's views out the window well enough to say that's Venus or not, but it's sure bright.
00 07 43 28 CMP : Okay, Charlie. If the attitude you gave me on star number 45. The reticle is off, I'd say, a good 30 degrees in roll, and the star is not in sight. Over.
00 52 58 48 CMP : Okay. I am going to go ahead and thrust then. Triangle difference is 0.01, but it's sort of difficult at three-tenths rate. I'm required to use medium speed unresolved, and it's difficult to hold the star centered long enough to get a decent mark on it.
02 00 49 44 CMP : My guess would be the telescope's probably pretty useless, but you can differentiate in the sextant between water droplets and stars by the difference in their motions.
02 23 59 20 CDR : Houston, it's been a real change for us. Now we are able to see stars again and recognize constellations for the first time on the trip. It's - the sky is full of stars. Just like the nightside of Earth. But all the way here, we have only been able to see stars occasionally and perhaps through the monocular, but not recognize any star patterns.
135 07 36 CMP : Yes. I got a star in the - in the sextant.
122:41:58 LMP : Houston, Tranquility. I used Capella in the last sighting, and it's a good ways near the edge. A good ways away from the center of detent 4. I'm wondering if it would pay any to use Alpheratz, star number 1. It might be a little closer. However, it would delay things a little, since I'd have to designate the radar out of the way. Over.



Même le CMP Michael Collins (Apollo 11), déclare dans son livre "Carrying The Fire" paru en 1974 en page 402-403 :

Outside my window I can see stars and that is all. Where I know the moon to be, there is simply a black void ; the moon's presence is defined solely by the absence of stars.
- En dehors de mon hublot, je peux voir des étoiles et c'est tout. Là où je sais que la Lune se trouve, il y a simplement un vide noir ; la présence de la Lune est définie uniquement par l'absence d'étoiles.

To compare the sensation with something terrestrial, perhaps being alone the skiff in the middle of the Pacific ocean n a pitch-black night would most nearly approximate my situation. In a skiff, one would see bright stars above and black sea below; I see the same stars, minus the twinkling, of course, and absolutely nothing below.
- Pour comparer cette sensation avec quelque chose de terrestre, peut-être que rester seul sur un skiff au milieu de l'océan Pacifique dans une nuit noire, me rapprocherait presque de ma situation. Dans un skiff, on pouvait voir des étoiles brillantes au-dessus et une mer noire en dessous ; Je vois les mêmes étoiles, moins le scintillement, bien sûr, et absolument rien en dessous.

C'est une idée fausse communément répandue prétendant que les astronautes d'Apollo n'ont vu aucune étoile.

Bien que les étoiles n'apparaissent pas sur les images des missions Apollo, c'est parce que les expositions de l'appareil photographique Hasselblad sont définies de manière à permettre de bonnes images de la surface lunaire éclairée par le Soleil, qui comprend des astronautes vêtus d'une combinaison spatiale blanche assez brillante et d'un vaisseau spatial brillant (revêtement du LM). Les astronautes d’Apollo (exemple : Gene Cernan Apollo 17), à la surface lunaire, ont indiqué qu’ils pouvaient voir les étoiles les plus brillantes s’ils se trouvaient pendant un certain temps à l’ombre du LM. Ils ont également vu des étoiles en orbite autour de la Lune (lors du passage dans l'ombre de la Lune).

Plusieurs pilotes du module de commande ont mentionné avoir vu des étoiles pendant leur orbite autour de la Lune.
Cependant, lors des premiers vols, ils passaient la majeure partie de leur temps en orbite à se concentrer sur l'équipement technique et plusieurs expériences scientifiques différentes qu'ils avaient été chargé de réaliser pendant le vol et leur passage dans la nuit noire. parfois, tout ce qu’ils avaient le temps de faire, c’était un aperçu rapide des hublots du CM. Bien sûr, cela a changé à mesure que les vols ultérieurs devenaient plus longs, avec le LM et les astronautes qui restés sur la surface lunaire pendant plusieurs jours, ce qui donnait aux CMP assez de temps en orbite autour de du côté le plus éloigné de la Lune.

Al Worden d'Apollo 15 a déclaré que le ciel était "inondé d'étoiles" dans la vue de l'autre côté de la Lune qui n'était pas à la lumière du jour.

Ken Mattingly, sur Apollo 16, a passé du temps en orbite autour de la face lunaire pendant le miroitement terrestre, qui est plusieurs fois plus brillant que le clair de lune que nous expérimentons ici sur Terre. Il a dit que c'était fantastique… et comparé cela à survoler un paysage enneigé éclairé par une douce lueur bleu-blanc.

"Le détail était incroyable. Le rayon de terre était si brillant que je pouvais voir chaque cratère, rainure et crevasse. J'avais l'impression de voler au-dessus de l'Antarctique… en survolant des champs et des vallées enneigés."


- L'argument suivant est que la NASA savait qu’au final des personnes « plus futées » que la moyenne scruteraient attentivement les photographies, et qu’elle savait que recréer le ciel lunaire serait impossible, elle a donc décidé tout simplement de ne pas se déranger, c’est pourquoi vous ne voyez aucune étoile dans les photographies. Pourquoi se donner la peine juste pour se faire prendre par une personne lambda avec une loupe?
C'est stupide. La différence entre la vue du ciel lunaire ou terrestre est insignifiante en termes de positions astronomiques. Il n'y n'a aucune différence notable entre les deux, et la NASA aurait su exactement où les étoiles devraient se trouver.

- Enfin le dernier et le plus absurde des arguments : les ingénieurs de la NASA sont tellement stupides qu'ils ont simplement oublié de placer des étoiles.


Mmmmh… Vraiment ??

Le fait est que, outre que les astronautes effectuaient leur EVA pendant la matinée lunaire (donc en journée à la lumière et non pas dans la nuit lunaire au noir), comme toutes les personnes qui ont déjà tenté de photographier des étoiles vous le diront : il est extrêmement difficile de prendre des photos astronomiques. Même dans des conditions parfaites, avec une obscurité absolue vous avez encore besoin de longues expositions et être totalement immobile pour prendre des photographies d’étoiles. Avec les moyens de l'époque (c'est d'ailleurs toujours valable aujourd'hui) le temps de pose pour avoir des scènes de jour, figer les mouvements des astronautes est de l'ordre de l'instantané: du millième au 30ème de seconde (dans notre cas, vitesse d'obturation de 1/250 s). Dès qu'on passe au delà du 8ème de seconde, l'appareil photo enregistre les mouvements intempestifs du photographe (respiration entre autre). Avec un appareil Hasselblad ouvert à 5,6 minimum, il faut poser au moins 2 à 10 secondes pour capturer les étoiles les plus brillantes.

Donc, sur la Lune, les photos devraient monter l'un ou l'autre:
- soit des images d'arrière plan nettes et correctement exposé mais avec un ciel noir immaculé
- soit montrer les constellations que l'on connait, mais avec le sol lunaire brûlé par la sur exposition...

Pour résumer, la raison fondamentale de l'absence d'étoiles dans les photographies d'Apollo que ce soit à la surface lunaire ou en orbite est parce que les caméras Hasselblad ont été préparées pour exposer correctement les objets les plus proches de leur objectif, à savoir la surface lunaire ainsi que l’environnement immédiat (montagnes, collines, LM, LRV…) que ces expositions préréglées sont bien trop courtes pour enregistrer la faible luminosité des étoiles sur le film argentique et que les photographies furent prises au jour.


Bon à savoir : La période de jour sur la Lune dure la moitié du temps de rotation de celle-ci, c’est-à-dire que l'on peut voir le Soleil pendant 14 jours (de son levé à son coucher) donc le Soleil pour atteindre son zénith mettra environ 6 jours... y restera quelques heures puis amorcera son coucher!

... Et accessoirement nous serons dans la nuit durant les 14 autres jours.

C'est pourquoi ont faisaient atterrir les astronautes d'Apollo au petit matin lunaire proche du terminateur pour qu'ils aient, en autre, des ombres plus grandes qui dessinaient mieux le relief permettant de mieux se repérer lors de l'atterrissage et des températures plus clémentes!




LA LETTRE "C" SUR UN ROCHER


Dernièrement, un énième chercheur indépendant à repris à son compte un argument vieux comme Hérode déjà employé maintes et maintes fois. La toute première fois que fut utilisé cet argument, c'était dans le livre "NASA Mooned America" écrit par Ralph René, sorti en 1992 où l'on trouve la dite photo en page 19. Avec à la page 20, le texte suivant :

"The large rock in the left foreground is clearly marked with a big capital "C".The bottom right corner has a crease similar to that caused by wetting a folded newspaper. This makes it a showbiz "flap" rock, which the people who work in Hollywood studios throw at visitors. They used to be made from wet newspaper and paste and showed similar flaps. Stage rocks are usually placed by stage hands over similarly lettered markers positioned by the set designer. Did NASA really carry fake boulders and stage hands onto the Moon? "

Mr René explique dans une vidéo Youtube (extrait ci-dessous) lors d'un interview téléphonique avec un autre "chercheur indépendant" (Jarra White), que l'image reproduite dans son livre était celle se trouvant dans un ouvrage intitulé "The Illustrated Encyclopedia of Space Technology" de 1970 ou 75. En réalité le livre en question fut édité en 1981 (soit presque 10 ans après le vol, la photo se trouvant à la page 164). Ralph René avanca même que lorsqu'il souleva cette question, la NASA s'empressa de retoucher les photos et de changer leur numérotation.


Notre chercheur indépendant (de vérité), lui affirme (sur une vidéo d'où est tirée la capture d'écran), je le cite : "Vous notez que les mecs, ils photographient à peu près n’importe quoi, là c’est une trace de semelle donc : ils arrivent, "CLIC", ils photographient, ils ne voient pas qu’il y a la lettre "C" devant eux"

Ah bon, première nouvelle : il est vrai que la photo présentée par ce "chercheur" ne représente qu’un simple cailloux "annoté"... Est ce là une méthode couramment utilisée dans le monde du cinéma pour marquer l'emplacement d'un accessoire particulier, l'accessoire lui même, un plan, comme l'affirme Ralph René dans son livre (ou dans cette vidéo à 35:00) ??
Bref... "Ce n'est pas beau de mentir, ou de détourner d'une certaine manière la réalité des faits à votre convenance !"
Car, la photo présentée telle que (photo 1/capture d'écran ci-dessous), est en réalité (un mot qui à l’air de lui échapper) un simple gros plan des suivantes (2 et 3).


Notre chercheur présentant la photo telle que avec l'explication suivante :

"La lettre C sur un caillou, ben voyons, ca veut dire quoi ? Non j’ose pas le dire...
Je m’adresse aux américains probablement"

Vous notez que les mecs, ils photographient à peu près n’importe quoi, là c’est une trace de semelle donc : ils arrivent, CLIC, ils photographient, ils ne voient pas qu’il y a la lettre "C" devant eux , ils sont bizarres ces américains !"

(photo 1/capture d'écran)


L'image avec annotation tirée du livre de Ralph René
(photo 2)

L'image telle que nous la présente la NASA sans le "C"
AS16-107-17446
(photo 3)

Dans les faits, John Young, commandant du bord d’Apollo 16, photographie la scène à l'aide d'un objectif grand angle, où l'on peut voir le gnomon qui est utilisé comme référence photographique afin d’établir l’angle vertical local du soleil, l’échelle et la couleur du sol lunaire .

Voilà pour la mise en place..

Venons en au "C" qui fait tant glousser...

Saviez vous qu’en 2001, des chercheurs (Steve Troy en autre) ont décidé de commander des diapositives à partir de trois sources différentes : le National Space Sciences Data Center, le Lunar & Planetary Institute (LPI), et le Johnson Space Center. Évidemment, les trois diapositives ne montraient pas un tel marquage.
Bon, je vous l'accorde, elles étaient toutes de sources NASA et dans votre vision du monde, ils dissimulent surement leur erreur, n'est ce pas?

Les chercheurs ont donc décidé de donner un coup d’œil de plus près à l’image et à ce fameux « C ».
Cette roche particulière est visible dans deux images consécutives : AS16-107-17445 et AS16-107-17446 (photo incriminée). Le "C" n’est pas visible dans les diapositives soit, mais aussi sur la photo AS16-107-17445, néanmoins il apparait tout de même sur les versions imprimée et électroniques de la photo AS16-107-17446. Ils ont décidé d’examiner le « C » littéralement à la loupe dans les versions papiers et électroniques de AS16-107-17446 et voici ce qu’ils ont trouvé :


Le fameux "C" ne s'apparente manifestement à rien d’autre qu’une saleté : un cil, une fibre déposé par hasard sur la photo d'origine d'où est tirée la copie (par scan ou copie)!!!
Le problème me diriez vous c'est qu'avec un cheveu ou de la fibre sur le film ou le papier est que normalement, un objet comme celui-ci produirait une marque blanche sur le tirage. Les chercheurs discutèrent alors avec l'équipe de photographes qui leur ont expliqué que les tirages Apollo ont été produits à partir d'un film positif (comme le film diapo) et non à partir d'un film négatif (les originaux étant des color reversal ektachromes SO-368).
Cela signifie qu'un objet telle une fibre en forme de "C" sur le film ou le papier serait à même de produire une marque noire sur l'impression, ce qu'elle a fait.

Et pourquoi j’avance cela?

Parce que outre les recherches (dont j'ai juste fait un résumé sommaire) et l’agrandissement ci dessus, le magazine "Aviation Week and Space Technology" en ma possession, a cette même photo (photo issue des toutes premières copies d’époque) en couverture de son édition datée du 8 mai 1972, soit moins de 2 semaines après le retour des astronautes (accessoirement moins de 10 ans avant la photo de Ralph René) et ne montre aucunement ce fameux "C" ou ces fameux "C" selon les versions !





DES OMBRES DE LONGUEURS DIFFÉRENTES


Une interrogation revient assez souvent sur le devant de la scène... Pourquoi y a t-il des ombres de longueurs différentes sur la même prise de vue??

Celle qui est montré comme exemple la plupart du temps, n'est pas une photographie à proprement parler, mais une capture d'image tiré du film 16 mm de la D.A.C., caméra automatique d'acquisition de données Maurer fixé sur le montant du hublot du LM et qui filma toute l’EVA du vol Apollo 11 à la cadence de 1 image/seconde, qui fut déclenchée à la sortie d’Armstrong par Aldrin.



Il est tout à fait vrai que les 2 ombres sont de longueurs différentes, mais pourquoi??
D'après les chercheurs indépendants ces ombres "anormales" (plus longues, plus courtes) seraient dues a deux éclairages différents.

- Et bien, ne leur en déplaise, mais non! 2 éclairages différents (même si ils sont dans le même axe) impliquent obligatoirement 2 ombres pour l'objet éclairé!



Une seule source de lumière = 1 seule ombre

2 sources de lumière = 2 ombres

2 sources de lumière dans le même axe. Une éclairant le sujet de face, la seconde l'éclairant de dos = 2 ombres (1 à l'avant, 1 à l'arrière)

2 sources de lumière dans le même axe, éclairant le sujet dans la même direction (de face). Seule l'inclinaison et la hauteur d'une des sources varie légèrement = 2 ombres pointant dans le même sens (à l'arrière du sujet) l'une plus prononcée et courte, l'autre plus longue mais plus légère (photo de droite).

Photo de gauche, une seule source de lumière pour exemple.

Ensuite concernant les longueurs différentes des ombres, cela vient du fait que le sol lunaire N’EST PAS ABSOLUMENT plat. Et oui, car ceux qui soutiennent cette thèse partent d'une hypothèse erronée à la base: en supposant que la surface lunaire soit entièrement plate.

Même si une grande partie du site d’atterrissage d’Apollo 11 est, au premier coup d'oeil, plus ou moins plat, il y a en réalité, ce que l'on apelle des ondulations locales à sa surface (Relief du sol où se succèdent de petites hauteurs et de faibles dépressions : Ondulation du terrain), mais on le remarque peu car il n'y a pas d'objets familiers auxquels se référer: Il n'y a pas d'arbres, de fleurs, de poteaux, ou autres objets de taille connus capables de mesurer les distances et les angles.

De plus puisque nous regardons une image en deux dimensions, nous ne pouvons pas voir la pente réelle du terrain. Mais nous pouvons néanmoins la déduire à partir des ombres. En effet, il apparait que le terrain derrière l’astronaute se trouvant à gauche est en pente ascendante soit à la partie supérieure gauche, ou à partir d’en bas à droite (vers là où les 2 ombres se rejoignent), ou une combinaison des deux.

Et pourquoi cette déduction?? Et bien, les ombres projetées sur une pente descendante sont allongés (astronaute de droite se trouvant un poil plus haut que celui de gauche), tandis que celles portées sur une pente ascendante sont plus courtes (l’astronaute de gauche se trouvant même presque au fond de la dépression). Il semble qu’un changement dans la pente du terrain soit la seule explication possible et logique en ce qui concerne les ombres.

Bref... C 'est juste une légère pente locale du sol qui change radicalement la longueur des ombres.
L'effet peut être vu sur un diorama en l'éclairant avec une seule source de lumière placée à quelques mètres : à l'échelle, ce qui est équivalent à placer la source à plusieurs dizaines de mètres de l'objet éclairé.
Voici l'effet que vous obtenez lorsque un seul des astronautes se trouve dans une dépression extrêmement faible, de sorte que vous ne le remarquez presque pas



Vue de dessus : assez ardu de voir la dépression. (photo Paolo Attivissimo)

Vue latérale : plus facile de voir la dépression.
(photo Paolo Attivissimo)

Si donc les deux astronautes sont sur des pentes opposées d'une concavité même modeste, comme celle ci-dessous, l'effet de variation de la longueur de leurs ombres est encore plus frappante :



(photo Paolo Attivissimo)

(photo Paolo Attivissimo)

En fait, si vous allez à vérifier la photographie présentée comme preuve par les chercheurs indépendants, il s'avère que l'astronaute à gauche se trouve dans un creux au sol, qui n'est pas détectable sur l'image granuleuse présentée, mais est bien visible par la courbure de l'ombre sur cette autre photo de la zone AS11-40-5905, prise d'un angle différent.

L'ombre du mât supportant le drapeau, au lieu d'être rectiligne, comme sur une zone plane (position indiquée ci-dessous par le tracé vert), est légèrement concave (tracé bleu) : cela signifie qu'elle se situe bien dans la dépression du terrain et en suit la forme pour remonter sur la pente opposée ce qui donne aussi une ombre projetée plus courte.




Montage photo avec annotations

La même vue mais d'un autre angle (depuis l'hublot du LM)



LES OMBRES SE PROJETTANT DANS DES DIRECTIONS DIFFÉRENTES

La réflexion des chercheurs indépendants est la suivante. "Sur la Lune, il n'y a qu'une puissante source de lumière : le Soleil" (ce qui est tout à fait exact). "Alors, il est adéquat de dire que toutes les ombres doivent être parallèles les unes aux autres" (oui tout à fait). "Mais les vidéos et photos montrent clairement que les ombres se projettent dans des directions différentes ce qui implique (encore une nouvelle fois!?!) plusieures sources de lumière.

C'est l'auteur "alternatif" allemand Gerhard Wisnewski (livre de 2005 : One Small Step?: The Great Moon Hoax and the Race to Dominate Earth from Space) qui le premier, intègre la notion de "perspective spatiale " au sujet des ombres, et il a tout à fais raison de faire cela, car l'observation spatiale (volume spatial, en 3D) est l'aspect le plus important pour évaluer les ombres portées sur les photos.
Pour parfaire ses dires, ils nous présente la photo AS14-68-9487 (vol Apollo 14, ci-dessous) comme preuve, avec l'affirmation suivante :
"Wenn das Licht von der Seite kommt, müssen die Schatten parallel sein. Solche physikalischen Gesetze scheinen auf dem Mond nicht zu gelten"
" Lorsque la lumière vient du côté, les ombres doivent être parallèles . Les lois de la physique ne semblent pas s'appliquer sur la Lune."


Mais tout en présentant cette photo, il ne voit pas par exemple l'influence de la perspective.



Version HR annotée avec les différentes directions que prennent les ombres, vues par les chercheurs indépendants.

"Euh... WTF??"

Bien sur que si, les lois de la physique sont correctes et s'appliquent également sur ​​la Lune. Mais, 1er point : dans la photo présentée (AS14-68-9487) la lumière ne vient pas directement de côté, comme l'affirme Gerhard Wisnewski ou comme le suggère l'ombre du LM, mais de façon oblique et de face (ces informations sur les conditions de prise de vue se trouvent, entre autres, dans la documentation en format PDF "la géologie d'Apollo 14").


Relations géométriques illustrées du panorama 14 pris depuis la station


Sur ce document , il peut être lu dans les relevés de positionnement que le Soleil se trouve à ce moment à 92 °. Perpendiculairement au Soleil cela correspond à un angle de 182 °. L'image AS14-68-9487 est cependant prise sous un angle de 147 °. Dans le dessin ci-dessus les relations géométriques sont clarifiées. C'est seulement l'image AS14-68-9488 qui est presque prise perpendiculaire au Soleil (177 °), où là les ombres sont également pratiquement parallèles.


Si nous augmentons l'angle de prise de vue de la photo 9487 (50 °) vers la gauche pour couvrir virtuellement 90°, le Soleil apparait maintenant sur l'image, et la perspective centrale peut être appliquée avec son point de fuite (ci-dessous). La position du Soleil (sa hauteur au-dessus de l'horizon) était au moment de la prise de vue d'environ 24 ° (23,9°). Les ombres sur la photo s'appliquent alors comme le prévoit la géométrie sur une surface plane. Les écarts par rapport à cet idéal théorique sont dus aux irrégularités du sol lunaire (encore une fois).


Devant la pierre à droite, le sol est par exemple, en petite pente (la pierre se trouve sur un petit monticule), de sorte qu'il en résulte une distorsion de l'ombre (extension, et un nouvel angle). Les ombres de la photo 9487 ne donnent pas la moindre raison d'avoir à considérer de prendre en compte une source de lumière artificielle.


Voir version HR annotée

Un regard encore plus juste est possible, quand les photos 9484 à 9488 sont assemblées en un panorama :



Les lignes de projection virtuelles et des rayons du Soleil sont alors déformées pour tenir compte des transitions d'image (conséquence de la création d'un panorama).




En résumé, plusieurs ombres sous une source de lumière unique peuvent ne pas avoir l'air parallèles simplement en fonction de la topographie du terrain.




Note : le dernier "documentaire" en date (2017), "American Moon" de l'italien Massimo Mazzucco n'apporte en rien un nouveau regard, une nouvelle piste et ne fait que reprendre la plupart des sottises de Gerhard Wisnewski et consorts.





2017 : "AMERICAN MOON", LE CAS DE Mr. MASSIMO MAZZUCCO

Comme écrit précédemment, cet énième vidéo sur le sujet n'apporte vraiment pas grand chose de nouveaux... Il s'agit d'un prétendu "documentaire" italien avec de nombreux faux faits et des points de vue unilatéraux. Une grande partie des "preuves" sont basées sur des hypothèses ou des suppositions, par exemple en ce qui concerne les sources lumineuses. En gros, on change l'emballage (la forme) mais le contenu (le fond) reste malheureusement le même... Pauvre intellectuellement parlant!

À l'été 2017 est sorti le "documentaire" intitulé : "American Moon", d'une durée de 3h34min. Il est réalisé par un italien, Mr Massimo Mazzucco, déjà auteur d’un documentaire sur le 11 Septembre, sorti en 2013. Alors que dire de ce pseudo-documentaire, si ce n'est qu'il reprend les mêmes arguments encore et encore qui circulent en boucle sur Internet depuis maintenant plus de 27 ans (date à laquelle j'ai eu ma première connexion internet). Il reprend donc les mêmes arguments mais aussi, use et abuse également des même ficelles. C'est à dire : une combinaison de simples affirmations et d’exemples erronés suivis par une généralisation renvoyant aux exemples montrés, de manière d'impliquer l'affirmation comme étant prouvée.

Efforçons nous à la suite de répondre aux 42 questions numerotées (ainsi qu'aux allégations) soulevés par Mr Mazzucco dans son "documentaire".

Avant tout

J'ai bien conscience que les réponses données aux nombreuses questions de Mr Mazzucco ne détourneront pas les convaincus de leurs certitudes, espérons cependant que cela évite à certains d’y tomber. Car comme pour toute théorie du complot, on est là face à une farce enjôleuse.
Une farce car la plupart des arguments sont tellement affligeants qu’un minimum de curiosité, de connaissance, d’esprit critique, d'attention et de logique suffit à les écarter, sans avoir besoin d’experts très pointus dans le domaine (je ne suis expert en rien). Une farce enjôleuse ; suivant les deux acceptions du terme : car elle travestit d’abord la réalité, la simplifie à l’extrême afin de proposer un récit séduisant et des boucs émissaires tout trouvés aux malheurs du monde. Elle emprisonne ensuite et surtout ses victimes dans un déni de la réalité dont il devient très difficile de sortir, menant parfois à des agissements extrêmes.



Commençons par une petite mise en bouche : Mr Mazzucco (ou/et son équipe de recherche) confond, par l'intermédiaire de la voix off qui assure la narration de son documentaire, les mètres (m) avec les pieds (ft), ou encore les fusées (aka les lanceurs) avec les navettes. C'est vous dire du sérieux manque de rigueur scientifique de cette personne ou de son "équipe de recherche".

Ce qui va suivre est une traduction d'un blog italien (qui ma servi de base) avec une compilation d'informations complémentaires.


Bienvenue dans le MCU

(Non, non!! Ne vous méprenez pas, ici je ne parle pas du Marvel Cinematic Univers mais bien du Mazzucco Conspiracy Universe!)

OUVRONS LE BAL..



RÉPONSES AUX ALLÉGATIONS EN TOUT GENRE D'AMERICAN MOON (questions non numérotées) en guise d'apéro..



Au minutage 40:53, le narrateur dit : "Cela pourrait effectivement passer pour une preuve concluante, mais ce n'est pas le cas. IL est en effet possible de faire se réfléchir un rayon laser sur la superficie lunaire pour le faire revenir sur Terre sans disposer pour ça d'instruments particuliers. Une telle expérience avait déjà était effectuée par le MIT en 1962, c'est à dire 6 ans avant les missions Apollo. Dans le numéro de décembre 1966 de National Geograpic, on peut lire :

- il y a 4 ans, un laser à rubis considérablement moins puissant que ceux utilisés actuellement à lancé plusieurs impulsions vers la Lune à 390 000 km de distance. Les rayons ont étaient renvoyés vers la Terre avec une puissance suffisante pour être mesurés par des instruments électroniques ultra-sensibles.

"Une expérience similaire a était conduite par les soviétique, 1 an plus tard. Dans le New York Times du 4 novembre 1963 on peut lire : "

- on a fait rebondir un rayon de lumière concentré sur la surface de la Lune. Elle a était détectée par un laboratoire soviétique en Crimée. Cette opération était la réplique d'une expérience menée à la fin de l'année dernière par les ingénieurs du MIT.

"Cela se passait 6 ans avant les missions Apollo et l'on parvenait déjà à faire rebondir un rayon laser sur la Lune sans avoir aucunement besoin d'un rétro réflecteur. De plus même si l'on suppose qu'un instrument de ce type soit réellement présent sur la Lune, cela ne signifie pas pour autant que ce sont les astronautes qui l'on apporté. En théorie, un rétro réflecteur pourrait très bien avoir été placé sur la Lune par une sonde automatique. Les soviétiques ont d'ailleurs fait exactement cela dans ces années-là en envoyant sur la Lune des rétro réflecteurs à l'aide des sondes automatiques Lunokhod 1 et Lunokhod 2. Par conséquent, on ne peut pas considérer les rétro réflecteurs comme la preuve ultime démontrant la réalité des alunissages des missions Apollo."

Réponse : ce qu'affirme le narrateur du "documentaire" est vrai ! Mais.. mais seulement en partie.
Dans ces mesures, le faisceau laser pointait vers la cible d'un cratère et certains photons retournaient vers la Terre. Or, comme les mesures de distance basées sur le temps de vol sont effectuées en reconstruisant la distribution statistique des photons détectés par des PMT ou des photomultiplicateurs (détecteurs de photons uniques fonctionnant en mode Geiger), la surface lunaire absorbe 93 % du rayonnement, tandis que 7 % sont réfléchis de manière isotrope par diffusion, de sorte qu'une très petite fraction est réfléchie dans la direction de la source ; inversement, seul un rétro réflecteur CCR peut réfléchir dans la même direction que la source une partie conséquente des photons.
Il en résulte qu'en l'absence de rétro réflecteur, la précision de la mesure est au maximum de 200 m, alors qu'avec un rétro réflecteur, il était possible d'atteindre des précisions de l'ordre du centimètre à l'époque et même du millimètre aujourd'hui avec la puissance de calcul actuelle.
Il existe actuellement cinq sites lunaires où l'on trouve un rétro réflecteur Apollo 11, 14 et 15, ainsi que les sondes automatiques Lunakhod 1 et 2 lancées par les Russes après 1970. Aujourd'hui encore, de nombreux observatoires disposent de lasers pour effectuer ce type de mesures en temps réel, en pointant le faisceau vers les sites de la surface lunaire où se trouvent ces instruments et non ailleurs.

Sources :
The Lunar Laser Ranging Experiment
Lunar Laser Ranging in the Lebedev Physical Institute of the USSR Academy of Sciences
Lunar Laser Ranging: measurements, analysis, and contribution to the reference systems


Au minutage 42:50 le narrateur dit :

"une autre preuve souvent avancé en faveur des alunissages et celle des roches lunaires, c'est à dire tous les exemplaires de matériel rocheux que les missions apollo auraient rapporté sur terre. Étant de composition différente de celle des roches terrestres disent les débunkers, les roches lunaires sont la preuve tangible que l'homme a vraiment été sur la lune [..]
En réalité, ses soi-disant roches lunaires en elle même ne démontre rien du tout. Même si l'on accepte que leur composition est différente de celles des roches terrestres, il faut rappeler que de nombreuses météorites provenant de la lune ont été découverte en Antarctique [..]
Il est d'ailleurs assez curieux de voir que Wernher von Braun avec d'autres collègues de la nasa a visité l'antarctique précisément en 1967, 1 an avant le début des missions lunaires.
Comme le rapporte la New World Encyclopedia, cette expédition fut la première à ratisser systématiquement la surface gelée à la recherche de météorites que l'on disait provenir de la lune et qui devait par la suite être utilisé comme matériau de référence. Rien n'empêche donc que ces matériaux de référence ai été utilisé comme des originaux après les missions Apollo. De plus, il est également possible que la différence de constitution des roches lunaires ai été obtenu sur terre par des traitements particuliers comme le suggère Bill Wood un ingénieur aérospatial."

Réponse : Il est exact que von Braun se soit rendu en Antarctique en 1966-67 avec d'autres membres de la direction de la NASA. Mais ce n'était pas un secret : cela a été largement rapporté à l'époque (par exemple dans Popular Science n° 5, mai 1967). von Braun s'est rendu en Antartique avec Robert Gilruth, Max Faget, Ernst Stuhlinger. "A space man's look at Antartica".


Lien

Je reviens également sur les dires de Mr Mazzucco à partir du minutage 44:19 : "comme le rapporte la New World Encyclopedia.." qui écrit (je cite) :

"In 1966/67 antarctic summer, von Braun participated in a U.S. government expedition to Antarctica [14]. The expedition was one of the first to systematically search the ice surface for meteorites believed to originate from the moon, for later use as a reference material."

C'est exact, absolument vrai.. Mais le plus cocasse c'est que cette même encyclopédie en ligne ne donne qu'un seul lien (le n°14) sur ce sujet précisément et que ce lien est celui que je donne en exemple (Popular Science de mai 1967) où rien n'est rapporté sur cette traque de météorites.

Réflexion personnelle : "donc si j'ai bien tout compris : cette obscure encyclopédie, d'après l'article de Popular Science qu'elle donne en lien, en tire l'affirmation qui est plus tard reprise par Mr Mazzucco!!

Conclusion : Mr Mazzucco (ou son équipe de recherche) a encore relié des dires sans les vérifier (en recoupant les informations par exemple) parce que cela allait simplement dans le sens de son narratif!



".. Rien n'empêche donc que ces matériaux de référence est étaient utilisé comme originaux après les missions Apollo."

Alors développons un peu..

Deux caractéristiques essentielles permettent de différencier les roches lunaires des roches terrestres basiques et ultrabasiques : les roches lunaires ont cristallisé dans un milieu beaucoup plus réducteur et totalement (ou presque) anhydre.

La plus grande différence est l'absence d'altération chimique dans les sols lunaires qui sont soumis à l'altération physique presque exclusivement. Si vous excluez les processus biologiques, les roches terrestres subissent une altération importante de l'eau et de l'atmosphère, ce qui manque à la Lune.

Par exemple, la Terre et la Lune contiennent des roches riches en feldspath, mais des argiles, le résultat d'une altération chimique de ces feldspaths, ne se trouvent pas sur la Lune. Les minéraux oxydés non plus, car la Lune n'a pas d'atmosphère riche en oxygène.

Les roches se répartissent en deux types :

Les brèches, qui sont des agglomérats friables de petits fragments de quelques millimètres. De compositions identiques à celle de la poussière.
La synthèse des différents résultats indique que la Lune a approximativement une composition de péridotite, c'est-à-dire de silicates de fer, de calcium et surtout de magnésium.

Les sols lunaires contiennent également des globules vitreux que l’on ne trouve pas couramment sur la Terre. Ceux-ci sont probablement formés par la chaleur et la pression générées par les impacts de météores. Les anorthosites qui sont communes dans les hauts plateaux lunaires ne sont pas courantes à la surface de la Terre (les montagnes Adirondack des États-Unis et le Bouclier canadien sont des exceptions). Elles forment les anciens noyaux de continents sur la Terre, mais ceux-ci ont été largement effacés par les dépôts sédimentaires sus-jacents et par l’activité tectonique des plaques.

Alors quant à l'affirmation : "Rien n'empêche donc que ces matériaux de référence est étaient utilisé comme originaux aprés les missions Apollo."

Au vue des comparaisons juste en dessus.. N'importe quel géologue remarquerait immédiatement la différence. De plus, toute météorite trouvée sur Terre est profondément altérée par sa traversée de l'atmosphère à grande vitesse et à température élevée. Sa surface est en partie fondue, érodée et lissée. Une fois au sol, elle est affectée par les intempéries et modifiée chimiquement par l'interaction avec l'air (allez voir des photos sur le site ANSMET) A t'on pu les falsifiées en collectant des météorites lunaires dans l'Antarctique et en enlevant leur couche externe (brûlée, lissée) pour leur donner une forme déchiquetée ? Non, car la couche externe des roches lunaires contient de grandes quantités d'hélium 3, très rare sur Terre. Cette couche est également affectée par les particules du vent solaire lorsque les roches reposent sur la surface lunaire. L'élimination de cette couche externe ferait disparaître ces caractéristiques, ce qui serait évident pour tout géologue.

Par la suite on retrouve le "témoignage" de Mr Bill Wood un ingénieur aérospatial qui selon lui (je le cite) :

"je crois que la vaste majorité des centaines de kilo de roches lunaires que nous prétendons détenir sont fabriqués ici sur Terre. Elles peuvent être irradiées; exposées au vide, ou hum!! modifiées de façon mineures, afin de les faire apparaitre comme légèrement différentes."

"les faire apparaitre comme légèrement différentes".. Une vision du monde assez simpliste pour un ingénieur en aérospatial !

.. Attendez une minute, un ingénieur en aérospatial (sois disant car on ne trouve nulle trace de cette personne dans les sociétés où il a dit avoir travaillé) qui sait comment peuvent être fabriqué des roches lunaires en labo..
Je me pose la question suivante : n'est il pas un peu, voire beaucoup hors de son domaine de compétence ??

Si les scientifiques ont fabriqué des SIMULANTS (et j'insiste sur le mot : simulant) de régolite lunaire à des fins de recherche qui reproduisent les caractéristiques chimiques, mécaniques et minéralogiques de la poussière lunaire, il n'est pas possible de fabriquer en laboratoire de fausses roches lunaires, ceci pour rappeler aux quelques dénégateurs et négationnistes en herbe et de tout poil que les roches lunaires ramenées par les missions Apollo sont bien authentiques.

En voici la raison : comme écrit plus haut les échantillons lunaires montrent des preuves de formation dans un environnement extrêmement sec, sans oxygène libre et surtout avec peu de gravité. Certains présentent des cratères d'impacts à leur surface et beaucoup présentent des preuves d'une série d'effets aléatoire et complexes associés à de grands et petits impacts de météorites. De plus les roches lunaires et le sol contiennent des gaz (hydrogène, hélium, azote, néon, argon, krypton et xénon) dérivés du vent solaire avec des rapports isotopiques différents de ceux induits par les gaz terrestres. Les roches lunaires contiennent aussi des défauts cristallins causées par le bombardement des rayons cosmiques. Enfin les roches ignées lunaires ont des âges de cristallisation (déterminés par des techniques radio isotopiques) qui sont plus anciens que toutes les roches terrestres connues.

Bref, il est plus facile et moins coûteux d'aller sur la Lune et de ramener des roches de son sol que de tenter de reproduire toutes ces caractéristiques particulières et fascinantes en laboratoire.



Au minutage 45:04 le narrateur enchaine :

"de fait, en 2009, l'affaire a fait sensation lorsqu'on s'est aperçu qu'une roche lunaire donné par les américains au musée d'Amsterdam était en réalité un morceau de bois pétrifié. Info de mauvaise qualité donc, présenté au monde comme si c'était une rare et précieuse roche lunaire.."

Réponse : en août 2009, plusieurs médias ont rapporté que les conservateurs du musée national néerlandais d'Amsterdam, le Rijksmuseum, avaient découvert qu'une pièce présentée depuis des années comme une pierre lunaire d'Apollo 11 était en fait un morceau de bois pétrifié.

Penchons nous donc, si vous le voulez bien, d'un peu plus prés sur cette histoire et faisons notre petite enquête..

Les rapports indiquent que la prétendue pierre lunaire a été offerte le 9 octobre 1969 par J. W. Middendorf II, alors ambassadeur des États-Unis aux Pays-Bas, à un ancien premier ministre néerlandais, Willem Drees, lors de la tournée mondiale des astronautes d'Apollo 11 à la suite de leur mission historique. À la mort de Drees, en 1988, l'objet aurait été exposé au musée.

L'Ambassadeur des États-Unis sous l'administration Nixon, J. William Middendorf II, a présenté un morceau de bois pétrifié à l'ancien premier ministre Néerlandais Willem Drees "pour commémorer la visite aux Pays-bBas des astronautes Apollo 11, Neil A. Armstrong, Michael Collins, Edwin E. Aldrin Jr. " Très probablement, soit l'Ambassadeur Middendorf, soit Willem Drees, qui n'étaient ni l'un, ni l'autre des géologues lunaires (ou géologues tout court), aient mal identifié ce rocher comme étant une roche lunaire. Il n'avait rien à voir avec la NASA ou les astronautes Apollo, en dehors du fait qu'elle a été donné pour commémorer leur visite, qui faisait partie de leur tournée mondiale de bonne volonté à la suite du succès du vol d'Apollo 11.

Même le petit-fils de Drees spécule que son grand-père, qui était presque sourd et aveugle à l'époque, a eu l'impression erronée que la "roche lunaire" qu'il avait reçu provenait de la mission Apollo 11.


Cependant, en 2006, Arno Wielders, physicien et entrepreneur en aérospatiale, l'a vu et a averti le musée qu'il était hautement improbable que la NASA ait fait don d'une roche lunaire d'une telle valeur trois mois seulement après son retour de la Lune et avant que d'autres échantillons ne soient ramenés par les vols Apollo ultérieurs. De plus, les échantillons lunaires donnés à d'autres pays étaient de minuscules fragments, alors que ce "rocher lunaire" mesurait 55 mm sur 20 (2,2 in sur 0,8 in).

UN APPEL TÉLÉPHONIQUE AU BUREAU DE GESTION DE ROCHES LUNAIRES DE LA NASA A CONFIRMÉ CES DOUTES : le conservateur a déclaré que l'objet ne pouvait pas être une roche lunaire.

L'enquête menée en 2009 par Xandra Van Gelder, rédactrice en chef du magazine Oog du musée, a confirmé que l'exposition était un faux. Mme Van Gelder a indiqué que la NASA n'avait pas authentifié l'objet en question, mais avait simplement déclaré qu'il était probable que les Pays-Bas aient reçu une pierre lunaire, étant donné que les États-Unis avaient fait don de petits échantillons à plus de 100 pays au début des années 1970.

M. Van Gelder a également noté que l'historique de l'objet était suspect. De vrais échantillons seraient donnés par le gouvernement américain au peuple d'un pays par l'intermédiaire d'un représentant du gouvernement en place, et non à un ancien premier ministre qui, en 1969, n'était plus en fonction depuis onze ans. L'ambassadeur américain a expliqué qu'il avait reçu la pièce à conviction du département d'État américain, mais qu'il ne se souvenait pas des détails de l'affaire.

Outre son histoire incohérente et invraisemblable, la falsification, si elle était voulue, n'était pas particulièrement subtile. La couleur rougeâtre de l'objet était complètement différente de la couleur habituelle des échantillons lunaires. Le pétrologue Wim van Westrenen, de l'université libre d'Amsterdam, a immédiatement compris que quelque chose n'allait pas. L'inspection spectroscopique et microscopique d'un fragment prélevé sur l'objet a révélé la présence de quartz et de structures cellulaires typiques du bois pétrifié.

D'autres anomalies apparaissent si l'on compare l'objet avec un échantillon réel donné aux Pays-Bas et conservé au musée de Boerhaave.

Le véritable échantillon néerlandais est encapsulé dans du plastique (Lucite) et accompagné d'un drapeau national et de plaques qui l'identifient clairement comme des fragments de roches lunaires récupérés par Apollo 11 et "présentés au peuple du Royaume des Pays-Bas par Richard Nixon, président des États-Unis d'Amérique". Plus précisément, la plaque indique que "ce drapeau de votre nation a été transporté sur la Lune et en est revenu par Apollo 11, et ce fragment de la surface de la Lune a été ramené sur Terre par l'équipage de ce premier alunissage habité".

La prétendue "pierre lunaire" n'est ni encapsulée ni montée de quelque manière que ce soit et est simplement accompagnée d'une carte de couleur dorée. Cette carte n'indique même pas qu'il s'agit d'un échantillon lunaire ; elle orthographie centre avec une graphie britannique incongrue (centre) et met un trait d'union entre le nom de la mission ("Apollo-11") et le numéro de la mission.


Le morceau de bois pétrifié

Cependant, il est exact que le 9 octobre 1969, les astronautes d'Apollo 11 étaient en visite officielle à Amsterdam.

Pour toutes ces raisons, la "pierre lunaire" est aujourd'hui cataloguée par le Rijksmuseum sous le numéro de pièce NG-1991-4-25 et décrite comme un "morceau de bois pétrifié noir et rouge" et classée sans conteste comme "fausse". Les mots "Pierre lunaire récupérée par l'équipage d'Apollo 11" sont décrits comme étant simplement le titre de l'œuvre d'art.

Tout ceci suggère une exposition d'art qui a créé une histoire fictive qui a été mal interprétée ou délibérément présentée comme factuelle. Cela expliquerait le fait que les artistes qui ont trouvé la "pierre" dans les réserves du musée ont déclaré en 2007 que "dans un tiroir, ils ont vu une toute petite pierre accompagnée d'une note. Sur cette note, il était dit que cette pierre venait de la lune". Pourtant, les photographies de la note montrent qu'elle ne dit pas que la pierre est un spécimen lunaire.

Par ailleurs, le livre Museums : A Visual Anthropology de Mary Bouquet décrit le NG-1991-4-25 comme suit à la page 58 :

"Fly Me to the Moon de Bikvanderpol était une méditation sur la vie sociale d'un morceau de rocher lunaire donné à la collection nationale par la famille de l'ancien premier ministre néerlandais Willem Drees après sa mort (Bikvanderpol 2006). Bien que NG-1991-4-25 ait été démasqué par la suite comme étant un morceau de bois fossilisé, cela ne fait qu'accroître son intérêt patrimonial."

Le livre de Bouquet, à la page 210, fait également référence à l'objet avec les mots "Bikvanderpol (2006), NG-1991-4-25 Fly Me to the Moon, New York : Sternberg". Il semble qu'il s'agisse d'une référence à un livre du même nom écrit par Liesbeth Bik et Jos van der Pol et disponible à la vente sur Google Books et dans les magasins en ligne avec l'ISBN 1933128208.

En tout état de cause, il est incontestable (et vous serez d'accord) que l'objet n'a pas été formellement authentifié par la NASA et que toute personne affirmant qu'il s'agit d'une preuve de la falsification des voyages sur la Lune devrait expliquer pourquoi les auteurs d'une conspiration dont dépendait la réputation mondiale des États-Unis auraient été assez stupides pour fabriquer un faux aussi grossier et facilement détectable.

Pour aller plus loin : toutes les "roches" lunaires de bonne volonté distribuées se présentaient sous la forme de fragments enfermés dans des sphères en plastique (du Lucite).

Voici la description d’un authentique don des USA :
- une plaque de bois recouverte de plexiglass.
- généralement montée en pupitre.
- un ou plusieurs minuscules fragments de roches lunaires inclus dans un globe de résine transparente protectrice (Lucite).
- le drapeau de la nation qui reçoit le cadeau juste en dessous.
- deux plaques gravées, mentionnant le nom du président Nixon.


À gauche, l'échantillon souvenir donné à l'occasion d'Apollo 11, à droite celui d'Apollo 17

Concernant les Pays-Bas, le royaume a reçu deux dons de roche lunaire. L'ensemble Apollo 11 était composé de quatre fragments d'une masse de 0,05 g. le cadeau Apollo 17 était un seul fragment d'environ 1 g, accompagné d'un petit drapeau qui avait volé vers la Lune. 134 pays ont reçu ces cadeaux. (j'ai mis roche entre " " parce que au vu de la taille et du grammage, on est plus proche de l'écaille de peinture ou de la poussière)

Concernant le morceau de fausse Lune (le bois pétrifié)

Déjà sa masse : 89,5 g.. 89,5 g, mais est ce que vous vous rendez compte?? Soyez un zest logique : Les roches lunaires sont très précieuses et (presque) toutes sont conservées par la NASA. Après les alunissages, les nations amies ont toutes reçu 1 g (max) de poussière de Lune de la part des États-Unis. Une roche lunaire de 89,5 g serait un très, très, très gros (et très, très cher) cadeau (de plus à titre privatif.. Mais pourquoi donc??) pour un ancien premier ministre néerlandais.
Ensuite..

Ce fameux "cadeau" en bois :
- ne repose pas sur une planche ou un pupitre en bois.
- les inscriptions ne sont pas protégées par du plexiglass.
- la "roche lunaire" est bien trop grosse.
- la "roche lunaire" n’est pas incluse dans un globe de résine protecteur.
- le texte figure sur un carton doré et non une plaque gravée.
- les inscriptions semblent sortir d’une imprimante laser. (En 1969... Sérieux ?? Sachant que le premier prototype d’imprimante laser a été créé par Xerox, à la suite de la modification d’un photocopieur en 1971 [soit 3 ans plus tard] par un chercheur du Xerox Palo Alto Research Center, Gary Starkweather. La première imprimante laser commercialisée fut le modèle 38003 produit par IBM en 1976.)
- le drapeau national est absent.

"Mais en admettant que ces roches proviennent bien de la lune, elle aurait pu être prélevé par une sonde automatique et pas nécessairement par des hommes, encore une fois, les soviétiques ont fais la même chose au cours de la même période [..]"

Il a fallu tout de même 3 sondes au soviétiques de l'époque pour ramasser les 326 g de régolithe (101 g, 55 g, 170 g) .. J'ai, moi aussi, une petite question toute simple pour l'équipe de recherche qui amène à un petit calcul tout aussi simple..

"Combien de sondes automatiques aurait il fallu pour ramener les 383 kg (ou 383 000 g soit 10 000 fois et un chouia de plus que la récolte des soviétiques) d'échantillons lunaires côté américain.. ??? "
Et je vous fais grâce de ne prendre en compte que le régolithe (le sable comme le narrateur le nomme), sans parler des roches proprement dites (jamais rapporter par les sondes soviétiques)!!!




À partir de 46:39, Mr Mazzucco dit, par le biai de son narrateur, je le cite : "En réalité ceux qui soutiennent cette thèse ne connaissent pas les capacités du cinéma à créer des illusions.."

Il parle par la suite de la possibilité d'utiliser les techniques de cinéma suivantes : la projection frontale et les toiles de fond peintes (49:52)..
Et il fait confirmer son argumentaire par le biais d'une de ses connaissances, Nicola Pecorini (un directeur de la photographie italien) qui dit à 50:36 : "Mais ce n'est pas vrai que c'est impossible! Depuis les années 1930, on sait faire de tels décors. Ce n'est pas nécessaire de construire un décor physiquement jusque là -bas, tu construits et ensuite, il y a les "Back drops" (Back drop ou toiles de fond à 50:40 tout en regardant un trajet du LRV sur son PC portable) que l'arrière plan des photos Apollo pouvaient bien être des toiles de fond peintes pour simuler l'horizon lointain.

Réponse : Concernant la projection frontale, évoqué par le narrateur, ne pouvait pas reproduire les scènes d'Apollo telles qu'elles ont été vues. Par exemple, si vous savez comment fonctionne la projection frontale, vous devez savoir qu'il faut que les objets et les acteurs de premier plan soient assez sombres, sinon la projection sera visible sur eux.
Pourtant, les astronautes portaient des combinaisons pressurisées blanches capables de refléter 90% de la lumière reçue, avec des visières à miroir et étaient superbement éclairés !
C'est quand même tout le contraire de l'obscurité. Il faut également savoir qu'avec ce procédé la caméra reste fixe et doit le rester, il n'y n'aura jamais de travelling, de zoom avant, arrière, parce que si on déplace la caméra, l'arrière-plan projeté se déplacera avec elle! On peut éventuellement faire des mouvements de pan (panorama) et tilt (panorama vertical) jusqu’à un certain degré (très peu), à l'unique condition de placer la caméra et le projecteur sur la même plate-forme.

L'une des choses que j'aime beaucoup chez Mr Mazzucco, c'est qu'il prétend que la démarcation nette entre ce qu'il pense être l'avant-plan et l'arrière-plan est une ligne droite, et donc une preuve directe du bord inférieur d'un écran de projection frontal.
Voici les problèmes que cela pose :
1) Dans de nombreuses photographies et dans pas mal de vidéos, les "acteurs" se déplacent loin dans le milieu de l'image. Prenons l'exemple de la promenade "House Rock" lors du vol Apollo 16. La simple géométrie montre que le prétendu écran de projection frontale serait vaste, plus vaste que la plupart des écrans verts. Vraiment beaucoup plus grand et de loin, que toute utilisation enregistrée de la projection frontale.
2) Personne ne laisserai le bord de la toile de fond exposé comme cela. Ni Hollywood, ni le théâtre, ni même la BBC pour les épisodes en noir et blanc de Doctor Who. Ils brisent cette ligne trop évidente.
3) Ce n'est même pas une ligne droite de toute façon.

Vidéo

Restons sur Apollo 16.. Ci-dessous, voici un montage photo (tirée d'une vidéo Moon hoax centrée essentiellement sur la photo AS16-107-17446.. La seconde photo, la AS16-110-17959 n'est là que pour la comparaison) et je pose donc une simple question :

Si projection frontale, il y a.. Alors, comment 2 lignes de démarcation peuvent elles se croisées sur le même plan ??

Témoignage : même le réalisateur des effets spéciaux de 2001 l'odyssée de l'espace, Douglas Trumbull a affirmé qu'avec les moyens de l'époque, ils auraient peut-être pu faire illusion auprès du grand publique mais qu'il n'était pas possible de réaliser des effets spéciaux suffisamment convaincants pour tromper des spécialistes et des scientifiques!! (je pense que cette personne parle normalement en connaissance de cause)
Rajoutons qu'avec les moyens et outils d'analyses modernes, la supercherie aurait éclatée au grand jour sans aucune contestation possible.

Fun fact : En ce qui concerne la projection frontale, la séquence de " l'aube de l'homme" au début de "2001" est très révélatrice. Un léopard au repos est vu au crépuscule avec des yeux brillants. Les chats, comme de nombreux animaux (mais pas les humains), ont un tapetum lucidum derrière la rétine pour refléter la lumière qui, autrement, ne serait pas détectée. Nous avons vu le reflet du projecteur frontal de Kubrick dans les yeux du léopard. Ce n'était pas intentionnel, mais l'effet était si frappant que Kubrick l'a conservé.

Dans le monde réel : jusqu'à présent, aucune société de production n'a réussi à reproduire ce que nous avons vu dans les vidéos et les films en direct des alunissages d'Apollo. Les 1/6e de G peuvent être simulé pendant quelques secondes, mais dans les vidéos Apollo, nous voyons des séquences NON MODIFIÉES qui durent des heures. Hollywood, et tous les autres, parviennent toujours à créer des séquences composées de plans sous différents angles de quelques secondes avant de couper lorsqu'ils réalisent des films sur la Lune ou l'espace. Le film "2001" de Stanley Kubrick contient environ 30 minutes d'effets spéciaux qui ont nécessité près de 4 ans et 150 personnes... Essayez avec plus de 100 heures de vidéo !



Qu'en est il alors des "Back drops"??.. Sans remettre en cause l'affirmation de ce directeur de la photographie.. Et, pour ceux qui pensent que les photos de la Lune ont été truquées en utilisant des toiles de fond peintes pour simuler l'horizon lointain comme l'affirme Mr Mazzucco, il convient de noter que de nombreuses photos Apollo ont été prises sous forme de paires stéréo (en prenant une première photo puis en décalant légèrement l'appareil sur le côté). Ces paires stéréo peuvent être assemblées numériquement pour produire des images en 3D ou des anaglyphes qui révèlent clairement la profondeur réelle de la scène.

Plusieurs collections de ces photographies en 3D sont disponibles dans les albums d'anaglyphes Apollo de la NASA et dans le livre "Lune invisible" de Roberto Beltramini et Luigi Pizzimenti. Elles peuvent être visualisées avec des lunettes équipées de filtres rouge-bleu. Les paires d'images originales peuvent également être éditées par n'importe qui afin de créer un stéréogramme pour une visualisation en 3D sans lunettes et en couleur, facilement réalisable avec des logiciels gratuits sur le net (pas besoin de télécharger un programme quelconque sur votre PC).

Par exemple, l'image 3D suivante, créée par Erik van Meijgaarden à partir de photos d'Apollo 17, montre le LRV au premier plan, sur le site VIP où il a été placé pour retransmettre le décollage des astronautes avec le module lunaire. Le LM se trouve à l'arrière-plan, à gauche.

Image

Si vous regardez ces images avec des lunettes rouge-bleu, il devient évident que le LM est très éloigné et que les collines et les montagnes sont encore plus éloignées. Il aurait été impossible d'obtenir cet effet sur un plateau de tournage des années 1960 avec les connaissances en trucages (back drops voire projection frontale).




Au minutage 59:50, le narrateur dit : "les formations (ceintures de radiation) qu'il (James Van Allen) a découverte s'étendent d'un minimum de 1500 km jusqu'à un maximum de presque 40 000 km de la surface terrestre."


Graphique du documentaire "American Moon"

Réponse : Le dessin (ci-dessus) présenté dans "American Moon" dément lui-même cette affirmation : la ceinture intérieure se trouve à 1500 km de l'équateur magnétique, mais comme elle suit les lignes de force du champ magnétique terrestre, elle se courbe et s'enfonce dans l'atmosphère. Une ramification de la ceinture, appelée anomalie de l'Atlantique Sud, atteint une distance minimale de 200 km de la surface.


Au minutage 59:59, le narrateur dit: ".. jusqu'à ce jour, toutes les missions spatiales avec des hommes à bord, des capsules américaines Gemini au Soyouz soviétique, des missions de la navette à celle de la station spatiale internationale se sont tenues bien en dessous de la zone dangereuse de radiations, suivant ce que l'on appelle : l'orbite terrestre basse. Les seuls de l'histoire à avoir jamais traversé les ceintures de Van Allen seraient les astronautes des missions Apollo"


Graphique du documentaire "American Moon"

Réponse : Ce n'est pas vrai ! Toutes les missions mentionnées ont traversé au moins une fois une partie des ceintures, l'anomalie de l'Atlantique Sud susmentionnée. Les graphiques suggèrent que toutes les missions étaient sur une orbite équatoriale, ce qui n'est pas du tout le cas. La station spatiale internationale (ISS) se trouve sur une orbite inclinée à 51,6° par rapport à l'équateur, entre 300 et 400 km d'altitude, et fait le tour de la Terre toutes les 90 minutes, soit 16 fois par jour. De plus, en raison de la rotation de la Terre, l'ISS survole une zone différente de la surface à chaque orbite et couvre la majeure partie de la Terre, y compris l'Atlantique Sud, en une journée. L'ISS traverse donc l'anomalie plusieurs fois par jour.

Il en va de même pour les navettes qui s'y sont amarrées dans le passé et pour les vaisseaux Soyouz qui continuent à le faire aujourd'hui. En ce qui concerne les missions Gemini, il suffit de dire que Gemini 10 avait à son bord des instruments spéciaux (expérience MSC-3 ou Magnétomètre triaxial) pour mesurer les radiations dans l'anomalie (source : INTERIM REPORT MANNED SPACEFLIGHT EXPERIMENTS GEMINI X MISSION JULY 18 - 21, 1966)).


Les différents éléments du magnétomètre triaxial


Au minutage 1:00:36, le narrateur dit : "En 1958, les USA mettaient en orbite leur premier satellite "Explorer One". Ce satellite contenait des instruments particuliers conçus par le chercheur James Van Allen et dont l'objectif était de mesurer la radioactivité dans l'espace."

Lorsque les ceintures ont été découvertes, "Ernie" Ray, membre de l'équipe de recherche, s'est exclamé: "Mon Dieu, l'espace est radioactif !", une exclamation que James Van Allen a définie comme inexacte mais pittoresque [source : "Radiation Belts around the Earth" de J. Van Allen, Scientific American, March 1959 ou le chapitre 7 du livre "An introduction to space weather" de Mark Moldwin, 2008]. Il est en effet erroné de parler de radioactivité, qui est la caractéristique de certains éléments, comme l'uranium, d'émettre spontanément des rayonnements. Dans les ceintures de Van Allen, le rayonnement, bien que partiellement similaire à celui produit par les substances radioactives et dérivant dans certains cas de processus typiques de la radioactivité (comme la désintégration bêta), provient en fait du Soleil et des rayons cosmiques.


Au minutage 1:02:36, le narrateur dit : "en 1959, Van Allen écrivait : Nous avons découvert que notre planète est entourée d'une région ou plutôt de 2 régions de radiation à haute énergie qui s'étendent dans l'espace sur plusieurs milliers de km. Cette découverte, écrivait Van Allen, est bien évidemment préoccupante pour les astronautes. Le corps humain devra, d'une manière ou d'une autre, être protégé de ces radiations même pour court passage à travers cette région de l'espace."

Réponse : Cette affirmation doit être replacée dans son contexte : à savoir qu'en 1958, les ceintures venaient d'être découvertes et les connaissances étaient encore limitées. Sur la base de données incertaines, Van Allen a surestimé les radiations, calculant un débit de dose maximal absorbé de 100 rad/h au cœur de la ceinture intérieure [source : "Radiation Belts around the Earth" de J. Van Allen, Scientific American, March 1959]. Une telle intensité provoquerait les premiers symptômes d'empoisonnement aux radiations après 20 minutes d'exposition sans bouclier [source : "Acute Radiation Syndrome: A Fact Sheet for Clinicians", CDC, 2018] et entraînerait une mortalité de 50 % pour une exposition totale de 3,5 heures [source : "Death by haematopoietic syndrome of radiation sickness- influence of dose rate"]. D'où la recommandation de protéger le corps humain même pour un transit rapide.
Deux ans plus tard, Van Allen a revu son estimation à la baisse, calculant un taux 5 fois inférieur au centre de la ceinture intérieure, derrière un blindage de 1g/cm² [source : "The Danger Zone" de J. Van Allen, Space World, 1961]. Mais le module de commande Apollo offrait un blindage de 8g/cm² [source : "Sickening Solar Flares " de T. Phillips, 2005], de sorte que cette deuxième estimation de Van Allen s'est également révélée exagérée.


Au minutage 1:03:09, le narrateur dit : "Parlant de la ceinture interne Van Allen écrivait ceci : ..Du fait de la faculté de la grande pénétration des protons à haute énergie présents dans cette zone, un bouclier efficace est encore bien loin de nos capacités techniques dans un avenir proche."

Réponse : Là encore, la phrase doit être impérativement replacée dans son contexte. Van Allen ne parle plus d'un transit rapide pour un vaisseau spatial mais d'une hypothétique station spatiale en orbite permanente dans la ceinture intérieure, qui est d'ailleurs définie comme "inhabitable" [source : "The Danger Zone" de J. Van Allen, Space World, 1961].


Au minutage 1:03:24, le narrateur dit : "Et l'article ("The Danger Zone" de J. Van Allen, Space World, 1961) concluait ainsi : toutes les tentatives de missions humaines dans l'espace doivent se tenir loin de ces deux ceintures de radiation jusqu'à que soit dévellopé des méthodes adéquates pour en protéger les astronautes."

Réponse : Toujours hors contexte (décidement c'est une habitude tenace). La phrase complète est la suivante : "living organism cannot survive this level of radiation damage. Hence, all manned space flight attempts must steer clear of these two belts of radiation until adequate means of safeguarding the astronauts has been developed."

"Un organisme vivant ne peut pas survivre à un tel niveau de dommages causés par les radiations. Par conséquent, toutes les tentatives de vols spatiaux habités doivent rester à l'écart de.. ."

Le niveau de radiation auquel Van Allen fait référence est celui accumulé par les sondes Vanguard I et Sputnik III en plus de deux ans (plus de 730 jours) [source : "The Danger Zone" de J. Van Allen, Space World, 1961]. Il s'agit donc de missions vraiment bien plus longues que les missions Apollo.


Au minutage 1:05:18, le narrateur dit : "Il se produisit cependant une chose assez curieuse par la suite. Quand vint le moment de lancer les premiers astronautes vers la Lune, le problème des radiations semblait avoir magiquement disparu.."

Réponse : pas du tout. Dans les dix années qui ont suivi la découverte des ceintures de Van Allen, avec l'évolution des connaissances, le danger lié aux transits rapides a été considérablement réduit (en 1961, on ne parlait plus de Van Allen), mais on s'est rendu compte que la véritable menace venait des éruptions solaires les plus fortes [source : "Radiation Plan for the Apollo Lunar Mission " de J. L. Modisette et al., 1969] et des tempêtes de protons qui en résultaient, appelées SPE (Solar Proton Events). Une autre menace prise en considération était l'explosion possible, par les Russes, d'un engin nucléaire dans la haute atmosphère, qui aurait ajouté de nouvelles radiations aux ceintures de Van Allen.


Au minutage 1:05:29, le narrateur dit : ".. sans que soit mise au point une quelconque technique de protection.."

Réponse : encore là, ce n'est absolument pas le cas. Une méthode de protection stratégique a été développée [source : "Radiation Plan for the Apollo Lunar Mission " de J. L. Modisette et al., 1969]: pour limiter la dose de radiation dans les ceintures de Van Allen, le module Apollo devait rester en orbite basse puis traverser rapidement les ceintures. Pour se protéger des tempêtes de protons, un réseau d'observatoires surveillait l'activité solaire 24 heures sur 24, tandis que des dosimètres dans le module Apollo et sur les combinaisons des astronautes enregistraient en permanence les radiations absorbées. Les données étaient envoyées en temps réel au centre de contrôle de la mission qui, en cas de tempête solaire, pouvait prévoir la dose absorbée par les astronautes plusieurs heures à l'avance et, si elle était trop élevée, mettre en œuvre la meilleure stratégie pour la réduire. Par exemple, s'ils étaient sur la Lune, les astronautes auraient dû décoller immédiatement et retourner au module de commande, plus protégé que le LM [source : "Radiation Protection for Apollo Missions" de R.H. Hilberg, 1969, p. 4].


Au minutage 1:05:32, le narrateur dit : ".. et sans même avoir envoyé un singe dans l'espace à travers les régions radioactives"

Réponse : les soviétiques y avaient déjà pensé en lançant en 1966 la capsule Kosmos 110 avec deux chiens à bord, Veterok et Ugolyok [source : "A Brief History of Animals in Space " de T. Gray, 1998], afin de tester les effets prolongés des radiations des ceintures de Van Allen. Les chiens ont survécu après un vol d'une durée record de près de 22 jours.
Par ailleurs, les doses reçues dans le module de commande Apollo lors du passage dans les ceintures avaient été mesurées lors des missions non habitées Apollo 4 et 6 et les effets des radiations sur le corps humain étaient connus grâce à des expériences en laboratoire, comme celle de "l'homme en plastique" montré dans le documentaire lui-même.
Dédier une mission Apollo à un animal n'était donc pas nécessaire et aurait fait perdre un temps précieux dans la course à la Lune.


Au minutage 1:05:46, le narrateur dit : "la capsule dans laquelle voyagaient les astronautes possédait seulement une fine couche d'aluminium sans aucune protection spécifique contre les radiations."

Réponse : Les parois du CM avaient une épaisseur de 8 à 18 cm et étaient constituées de couches de différents matériaux : aluminium, acier inoxydable, résine renforcée de quartz et couche isolante fibreuse [source : "Apollo Experience Report - Thermal Protection Subsystem" de J. E. Pavlosky & L. G. St. Leger, 1974, p. 5]. L'instrumentation disposée le long des parois contribuait à former une couche protectrice supplémentaire. De plus, le module de service, contenant le moteur et les réservoirs, protégeait la base du module de commande en bloquant la moitié du rayonnement total. Bien qu'il n'y ait pas de protection spécifique contre les radiations, l'ensemble de ces éléments constituait un blindage de fait capable de réduire plus de 90 % des radiations [source : "Space Radiation and Astronaut Safety" de E. Seedhouse, Ch. 6 : Shielding, 2018]


Au minutage 1:06:16, le narrateur dit : "Frank Borman, Jim Lovell et Bill Anders furent les 3 premiers êtres humains a traverser les ceintures radioactives. Pourtant pendant leur mission, cela ne sembla pas les préoccuper le moins du monde.."

Réponse : En revanche, lors du passage dans la ceinture externe, les astronautes d'Apollo 8 ont effectué deux relevés des dosimètres qu'ils portaient : le premier était prévu par le plan de vol, le second a été demandé par le contrôle de mission (voir transcription à 004:52:40). Les relevés ont confirmé que la dose absorbée était négligeable, comme prévu. (Sans doute, un oubli de l'équipe de recherche du documentaire)


Au minutage 1:06:28, le narrateur dit : ".. Voici les images des 3 astronautes alors qu'ils se trouvent à mi-chemin entre la Terre et la Lune. Pourtant, on dirait que le sujet de conversation le plus interessant est le comportement de la brosse à dent en l'abscence de gravité."

Réponse : Si je ne m'abuse, la moitié signifie environ 200 000 km de la Terre. Les ceintures de Van Allen, comme indiqué dans le même documentaire, se terminent à 40 000 km de la Terre. À ce moment-là, elles avaient été dépassées depuis plus de 24 heures.


Au minutage 1:10:26, le narrateur dit : "Mais comment ça ?? Nous devons relever ces défis avant d'envoyer des personnes dans cette région de l'espace" (en parlant des déclarations de l'ingénieur Kelly Smith)

Réponse : voir ici





QUESTION # 1 : "pouvez-vous expliquer pourquoi, malgré tout ce que Van Allen avait écrit sur la dangerosité des radiations, la Nasa a envoyé les astronautes d'Apollo 8 dans les ceintures de Van Allen sans protections particulières et sans même y avoir d'abord expédié un singe, de façon à évaluer les effets des radiations sur un organisme biologiquement aussi complexe que le corps humain ??"

Réponse : les avertissements donnés par le professeur Jame Van Allen dans les articles cités par le narrateur d'American Moon étaient fondés sur une estimation initiale de l'intensité des radiations qui était dépassée d'un facteur de mille.
Après avoir écrit ces premiers articles (dont celui présenté par American Moon) entre 1958 et 1961, Van Allen a cosigné un article en 1962 dans lequel il admettait que : "nos hypothèses de 1959... s'avèrent invalides". Au lieu de 10¹¹ électrons par cm²/sec, il n'y en avait que 10⁸ ". Le rayonnement était beaucoup moins dangereux que ne le pensait Van Allen. Source : "Absolute electron intensities in the heart of the earth's outer radiation" Journal of Geophysical Research Volume 67 n°1 January 1962 (et oui, juste 1 mois aprés... Comme quoi, la science avance parfois à grand pas!).

En fait, comme la NASA le savait parfaitement, "le blindage fourni par les parois de la capsule spatiale Apollo (le CM) était plus que suffisant (un blindage compris entre 7 et 8g /cm²) pour protéger les astronautes de quasiment toutes les particules, à l'exception des plus énergétiques (qui sont néanmoins les plus rares) bien évidament".

Les effets des radiations sur l'homme étaient connus notamment grâce à des expériences en laboratoire. Lors des missions non habitées Apollo 4 et 6, les niveaux de radiation à l'intérieur de la capsule lors du passage rapide dans les ceintures ont été mesurés et il a été vérifié que le risque pour les astronautes était négligeable. Auparavant, les soviétiques envoyèrent deux chiens, Veterok et Ugolyok, à bord de la capsule Kosmos 110 [1] afin de tester les effets prolongés des radiations provenant des ceintures de radiation de Van Allen. Les chiens ont survécu après un vol d'une durée record de près de 22 jours.

Concernant les ceintures de Van Allen, ces ceintures s'étendent sur environ 40° de latitude terrestre, 20° au-dessus et en dessous de l'équateur magnétique. Toute l’astuce consistait dans le fait que les trajectoires translunaires d’Apollo se déroulaient dans un environnement forcément tridimensionnel. Une réalité occultée par les communiqués de presse de l’époque qui, par souci de simplification, ne montraient qu'une version en 2 dimensions («plate») du plan de vol. Chaque mission vola ainsi selon une trajectoire légèrement différente afin de lui permettre d'atteindre son site d'atterrissage, mais l'inclinaison orbitale du trajet amenant vers la Lune était toujours dans les environs des 30°. Dit autrement, le plan géométrique contenant la trajectoire translunaire était incliné d'environ 30° par rapport à l'équateur terrestre. Un vaisseau suivant cette trajectoire évite alors pratiquement les parties intenses des ceintures de Van Allen (sauf pour Apollo 14, c'est cette mission qui sera aussi la plus irradiée), et passe par ses bords !

Sur ce blog : ici et , vous trouverez un excellent exposé rédigé par un médecin hospitalier irlandais à la retraite.



[1] Source : "A Brief History of Animals in Space " de T. Gray , 1998.




QUESTION # 2 : "s'il est vrai, comme le soutiennent les débunkers, que "une mission lunaire expose à des radiations globalement équivalentes à une radiographie", alors pourquoi aujourd'hui la NASA définit-elle les ceintures de Van Allen comme une "zone de radiations dangereuses" ?"

Réponse rapide : ici, nous avons clairement une confusion (volontaire ou pas ??) entre le danger et le risque. Les ceintures de Van Allen étaient et restent dangereuses (comme une machine à rayons X), mais les franchir rapidement est un risque acceptable (comme une radiographie).

Réponse détaillé : le narrateur fait également allusion aux dires de l'ingénieur Kelly Smith extraits de la vidéo de 2014 intitulé "Orion : Trial by Fire".

Tout d'abord prenez la vidéo promotionnelle originale pour le contexte.. Et non un montage à l'emporte pièce comme celui présenté dans American Moon !

Que dit donc Kelly Smith dans cette vidéo??

Au minutage 3:00 ".. as we get further away from earth, we'll pass through the van allen belts, an area of dangerous radiation.
Radiation like this could harm the guidance systems, onboard computers, or other electronics on Orion. Naturally we have to pass through this danger zone twice : once up and once back.
But Orion has protection, shielding will be put to the test as the vehicle cuts through the waves of radiation. Sensors aboard will record radiation levels for scientists to study. We must solve these challenges before we send people through this region of space."

".. en s'éloignant de la Terre, nous traverserons les ceintures de Van Allen, une zone de radiation dangereuse..

Soulignons au passage que le narrateur dit que les ceintures de Van Allen sont désormais considérées comme "très dangereuses" (1:11:04), montrant une photo de Kelly Smith sur une frise chronologique, alors que Smith a seulement dit que les ceintures étaient "dangereuses". Le cinéaste a ajouté, de son propre chef, le mot "très" (pour indiquer un degrés plus élevé que la réalité, pour le côté dramatique et l'accroche de sa narration).

De plus, dans le clip de l'astronaute Terry Virts diffusé à 01:11:06, où Virts dit que les astronautes ne peuvent actuellement pas aller au-delà de l'orbite terrestre, il ne parle pas des ceintures de radiations, il parle spécifiquement de la nécessité pour la NASA de construire des lanceurs plus grands. pour aller plus loin, donc je ne suis pas sûr de ce que ce clip est censé prouver, sauf que la NASA n'a pas construit de grosses fusées récemment..

Interview complet de Terry Virts avec Samantha Cristoforetti


.. De telles radiations pourraient endommager les systèmes de guidage, les ordinateurs de bord ou d'autres composants électroniques d'Orion. Naturellement, nous devons traverser cette zone dangereuse deux fois : une fois à l'aller et une fois au retour.
Mais Orion dispose d'une protection, le blindage sera mis à l'épreuve lorsque le véhicule traversera les vagues de radiations. Des capteurs à bord enregistreront les niveaux de radiation pour que les scientifiques puissent les étudier. Nous devons résoudre ces problèmes avant d'envoyer des personnes dans cette région de l'espace."

Premier point, qui a son importance : il ne s’agit nullement d’un document technique, il s'agit d'une vidéo grand public.

Les partisans du complot crachent à longueur de journée sur les médias dominants. Pour s'en rendre compte, il faut simplement lire leurs posts (les médias mainstream, les documents officiels comme ils disent). Mais, ils semblent complétement incapables de chercher leurs informations ailleurs, c'est bizarre et cocasse à la fois!

Comme vous le savez, un document destiné au grand public comporte souvent des approximations et des dramatisations propres à créer un récit plus ou moins captivant, quitte à écorner la réalité scientifique. Il est donc dangereux de les lire comme de véritables documents scientifiques.
C’est évidement absurde, un article qui citerait une telle vidéo ne passerait jamais la validation. La NASA a publié des dizaines d’articles scientifiques sur Orion, c’est là que les partisans du complot auraient dû chercher leurs sources (mais peut être est ce trop compliqué..??).

- à aucun moment Kelly Smith ne parle des mission Apollo, il parle du nouveau module Orion, qui doit être testé, comme tout nouvel appareil mis en service (avec des humains à bord qui plus est). Ça vous parle, les tests, n’est ce pas?

- cet ingénieur explique clairement que le challenge qu’ils doivent relever dans la conception du module Orion concerne le blindage électromagnétique servant à protéger "les ordinateurs de bord, système de guidage et autres composants électroniques" des interférences électromagnétiques produites par ces ceintures et jamais il ne fait mention de problèmes biologiques. L’électronique et l'informatique moderne sont plus puissants que ceux des années 60/70 mais ils sont aussi beaucoup plus sensibles. Côté biologique on sait déjà comment limiter les doses absorbées à des niveaux "acceptables" (au delà de la radioactivité naturelle mais inférieurs aux limites fixées pour les gens qui travaillent dans le secteur du nucléaire) en prenant la bonne trajectoire.

David Sibeck, un autre scientifique de la NASA, donne un peu plus de détails à ce sujet :

"Our current technology is ever more susceptible to these accelerated particles because even a single hit from a particle can upset our ever smaller instruments and electronics." It is the threat to sensitive electronics, not to people, which is the problem."

"Notre technologie actuelle est de plus en plus sensible à ces particules accélérées, car même un seul impact d'une particule peut perturber nos instruments et nos appareils électroniques de plus en plus petits". C'est la menace qui pèse sur les appareils électroniques sensibles, et non sur les êtres humains, qui constitue le problème."

Et c'est tout à fait compréhensible, je m'explique : en effet, un transistor de 1969 faisait presque 1mm² (millimètre), un transistor de 2022 fait moins de 10nm²..
Donc un impact de particule chargée qui déplace quelques charges était négligeable en 1969, mais est potentiellement générateur de bugs en 2022.

Une surinterprétation de la part de Mr Mazzucco fort pratique pour alimenter sa narration et aiguiller ainsi la réflexion des spectateurs..




QUESTION # 3 : "s'il est vrai, comme le dit la NASA, que voilà 50 ans, le voyage vers la Lune exposait les astronautes à des doses "négligeables" de radiations, pourquoi aujourd'hui cette même NASA, parlant des ceintures de Van Allen, explique que "nous devons d'abord relever ces défis avant de pouvoir envoyer des hommes dans cette région de l'espace" ?"

Réponse : car, s'il y a des personnes à bord d'un vaisseau spatial dont les systèmes de guidage et de navigation, les ordinateurs de bord ou d'autres appareils électroniques de premier ordre sont endommagés par les radiations, ces personnes pourraient avoir de sérieux problèmes (c'est logique) pour revenir sains et saufs sur le plancher des vaches.




QUESTION # 4 : "comment est-il possible que l'un des rares êtres humains à avoir jamais traversé les ceintures de Van Allen ne sache même pas où elles se trouvent, et ne sache pas avec certitude s'il est allé assez loin pour les atteindre?"

Réponse : Les ceintures de Van Allen n'ont pas inquiété les astronautes, car elles représentaient un risque négligeable par rapport aux nombreux autres risques liés aux missions Apollo.


.. Et puis, où se trouve l'interview complet, non édité, réalisé par Bart Sibrel. Je suis toujours sceptique, même plutôt méfiant (et je pense que vous devriez l'être aussi) lorsque des interviews comportent de trop nombreuses coupures (voir la vidéo originale de Sibrel). Il est facile de perdre le contexte sans l'intégralité de la conversation. Parlait il à ce moment là de la mission Apollo 12 où il était LMP ou bien alors de la mission Skylab dont il était le commandant?

À l'époque, l'astronaute Alan Bean était septuagénaire (72 ans) lorsqu'il a été interviewé, et qu'il était à la retraite depuis plus de 20 ans. Les septuagénaires oublient parfois des choses. La mission Apollo 12 s'est déroulée en décembre 1969 et Bean a été interviewé vers 2004.
De plus, nous pouvons signaler que les ceintures de Van Allen ne font pas partie de la formation de Bean en tant qu'ingénieur aéronautique, il est donc plausible qu'il ne sache pas ou ne se souvienne pas de l'endroit où elles se trouvent 35 ans après la mission. Les ceintures ne peuvent être vues ou ressenties d'aucune manière, si elles sont traversées rapidement. De plus, elles n'étaient pas du tout nouvelles : Apollo 12, dont Bean faisait partie, était la quatrième mission à les franchir. Avant lui, neuf autres hommes les avaient franchies, deux fois chacun, sans rapporter aucun symptôme pouvant y être lié.
Le manque d'attention de Bean à l'égard des ceintures de Van Allen montre qu'elles représentaient l'un des risques les plus marginaux des missions Apollo, à tel point qu'elles n'étaient pas une préoccupation pour les astronautes.

Contrairement à ce que la plupart croient connaitre, la NASA connaissait assez bien la quantité de radiations absorbées par les humains à bord des vaisseaux spatiaux grâce à l'expérience en partenariat avec l'US air force appelée D-8 réalisée à bord des missions Gemini IV et VIa. [Source : TECHNICAL REPORT EXPERIMENT D 8: RADIATION IN SPACECRAFT]

Dans la première partie de la question # 4, Bean est accusé de ne même pas savoir où se trouvent les ceintures de Van Allen.

Mais rien n'est plus faux. 1966, mission Gemini 11, Pete Conrad et Dick Gordon atteignent la plus haute altitude jamais atteinte par un vaisseau spatial avec des hommes à bord, soit environ 1300 km. Ce record permet d'évaluer les effets des radiations sur les astronautes. Et en effet, selon les enregistrements, tous documentés, les astronautes ont échangé des données dosimétriques avec le Capcom à Houston. D'autant plus que le Capcom a prononcé la fameuse phrase, toujours utilisée par la NASA, "On dirait que c'est plus sûr là-haut qu'une radiographie du thorax". Le Capcom était en effet, à ce moment préçis de la mission, un certain Alan Lavern Bean.

Source : GEMINI XI VOICE COMMUNICATIONS (AIR-TO-GROUND, GROUND-TO-AIR AND ON-BOARD TRANSCRIPTION page 140.

43:18:01 P : Houston, radiation revised is .2 rads per hour and we have 11 events. Over.
43:18:10 CC : Roger. Say again events. Over.
43:18:13 P : Gemini XI. Gemini XI.
43:18:15 CC : Roger.
43:18:18 CC : Sounds like it's safer up there than a chest x-ray.
43:18:22 P : That's affirmative

Dans la seconde partie, cependant, il y a une manipulation évidente. Tout au long de l'interview, Alan Bean n'a jamais utilisé les termes "haut", "bas", "au-delà", "en deçà". Il a simplement dit qu'il ne savait pas s'ils les avaient rencontrées, car le seul moyen de le vérifier était de regarder les relevés des dosimètres à bord, puisqu'elles n'étaient pas du tout visibles de l'extérieur, et que s'ils les avaient effectivement croisées, c'est qu'ils s'étaient probablement écartés de leur route. Assez loin, pas assez haut, Mr Mazzucco.

Allégation : Au minutage 1:14:40, le narrateur dit : "Le LEM ou module lunaire est le module spatial conçu pour emmener les astronautes jusqu'à la surface de la lune. Mais c'est justement ce LEM lui même qui sucite toute une série de questions au point de laisser penser que ce véhicule n'est jamais vraiment aller sur la surface lunaire et qu'il s'agit seulement d'une espèce de modèle réduit géant soigneusement disposé dans un décor de cinéma. Vu de loin, le LEM nous apparait comme une petite merveille de technologie, mais sitôt qu'on s'en rapproche, on découvre qu'il ressemble plus à une maquette de studio de cinéma construite à la va vite avec des tubes en acier et des feuilles en carton maintenues ensemble s à l'aide de simples bouts de scotch [..] Ce qui frappe surtout, c'est l'usage massif de scotch collés n'importe comment et un peu partout comme s'il s'agissait de retouches faites au dernier moment. Avec des températures qui dépassent les 100° au soleil cela ne semble pas une bonne idée d'utiliser du scotch partout comme cela [..] Le module lunaire a couté plus de 2 milliards de dollars de l'époque équivalent à plus de 21 milliards de dollars en valeur de 2016.
Peut on vraiment croire que la NASA a dépensé tout cet argent pour envoyer dans l'espace un véhicule recouvert de panneaux en carton?"

Petite reflexion : quand j'entends Mr Mazzucco, du moins son narrateur, parler de LM en "carton", je tombe des nues, je ne vois là qu'une personne qui mise sur des approches trés superficielles visant à attirer l'attention de téléspectateurs (ou appâter le chaland au choix) habitués à la passivité de l'information typique de la télévision et des médias sociaux.
L'ironie, d'ailleurs, c'est que souvent ces personnes répondent précisément que ceux qui "croient" à l'alunissage (comme si nous étions croyants et crédules..), sont pour eux les spectateurs distraits, qui ne posent pas de questions et acceptent tout passivement, en acceptant la version (comme si la leur était une alternative valable) propagée par la télévision et l'information "mainstream". Ils parlent de gens qui "croient" à la bulle, sans aller au-delà.. Souvent ces choses, même sans en connaître l'histoire et les implications scientifiques en profondeur, peuvent être démontées avec du simple bon sens. Par exemple, en comparant et en recoupant les informations des deux "versions" (pour reprendre leurs propres termes), en vérifiant les sources et les antécédents de ceux qui les diffusent, en sondant les informations au niveau international et en vérifiant ce qui se dit à l'extérieur.. Bref, les moyens existent aujourd'hui, grâce à internet, pour démasquer un canular, mais certaines personnes qui se disent "éveillées" et se considèrent fermement comme telles, sur ce point (et pas seulement) semblent réellement endormies. Comme dirait quelqu'un : "Les pauvres !"

À part cela : dans ce passage, Le narrateur ridiculise l'apparence improvisée du LM. Il oublie que l'espace est un vide. Il n'y a pas de vent pour souffler sur le film, donc utiliser du "ruban adhésif" est très bien. Il laisse également entendre que la bande adhésive maintient le LM ensemble. Ce n'est pas du tout le cas, il s'agit simplement de maintenir les couvertures MLI. Les couvertures fournissaient une isolation supplémentaire au LM sans être aussi lourdes que des boucliers thermiques standards et fournissaient également un revêtement réfléchissant pour réfléchir la lumière du Soleil. Le narrateur note que certains démystificateurs de canulars ont déclaré que le ruban adhésif était utilisé pour réduire la masse. Bien entendu, il rejette cette explication, soulignant que des rivets ont été utilisés à d'autres endroits sur le LM, et si la question de la masse était si importante, pourquoi n'a-t-on pas utilisé du ruban adhésif partout ? La réponse est que le ruban adhésif convenait à la fixation des MLI à l'extérieur de l'étage de descente du LM (les MLI étant assez légères), alors que pour la coque pressurisée du LM les exigences de protection thermique et anti-micrométéorÏdes étaient différentes. On trouvait des plaques en aluminium plus épaisses (tout est relatif : de l'ordre de 0,10 mm ou 4 mil) servant de matériau périphérique en guise de bouclier anti-micrométéorÏdes en premier lieu tandis que la protection thermique se trouvait en dessous. Cela a donc nécessité logiquement des rivets pour les maintenir sur les cadres entourant la coque.

Quant aux panneaux flambés (présentation de la photo AS16-122--19533 par le documentaire), ils ne l’étaient pas lors de la construction du LM (ce que le narrateur sous-entend lourdement). Ils ont été déformés parce qu'ils ont été endommagés lors du décollage de la Lune. Une analyse de la manière dont les dommages se sont produits se trouve dans la section 14.2.2 du rapport de mission.

"La cause la plus probable de cette défaillance est l'entrée des gaz d'échappement du moteur de remontée dans la cavité située derrière ces boucliers thermiques. L'analyse montre que le bouclier thermique qui s'étend sous le tube de support permet une accumulation de pression sur le bouclier de fermeture qui dépasse sa capacité. Une coupe transversale du bord inférieur des boucliers thermiques est présentée à la figure 14-27. Lorsque le bouclier de fermeture s'est rompu, les gaz d'échappement ont pénétré dans la cavité située derrière le bouclier, ce qui a entraîné une accumulation de pression dépassant la capacité des boucliers thermiques verticaux."

De plus le narrateur dit que "Le module lunaire a couté plus de 2 milliards de dollars de l'époque équivalent à plus de 21 milliards de dollars en valeur de 2016", ce qui implique qu'il s'agissait de la valeur d'un seul module, mais en réalité il s'agissait du coût des quinze modules, y compris les coûts de développement.





QUESTION # 5 : "si une simple souffleuse de feuilles peut chasser le sable en surface et révéler le sol en dessous, pourquoi cela ne se produit il pas sous le moteur du LEM??"

Réponse : non, en fait je dirais que la même chose s'est bien produite sous le moteur du LM, mais comme le régolithe sous-jacent est de couleur très similaire à celui de surface, il est donc difficile de le voir sur la plupart des photos. (Je renvois pour cela à l'argument avancé par le narrateur pour une autre photo présenté plus tard dans la vidéo à 2:44:55).

La Lune est recouverte d'une couche de régolithe très profonde : nous savons, grâce aux données sismiques, qu'il faut creuser de 3,7 à 12 m avant de rencontrer la couche rocheuse [1]. Le régolite est un matériau hétérogène composé d'un mélange de pierres, de graviers, de sable et de poussière. Les moteurs des LM ont effectivement enlevé la couche superficielle plus molle (bombardement de micrométéorites, érosion par le vent solaire), mais cela n'a fait que révéler une autre couche de régolithe, plus compacte (car protégé par la première), et non une couche rocheuse. Compact certes, mais toutefois pas au point d'empêcher les traces de pas des astronautes, et de resté poussiéreuse même lorsqu'elle est balayée par le jet du moteur (le régolithe contient 10 à 20 % de poussière).

En enlevant le régolithe en surface, chaque LM a créé une légère dépression en dessous. La profondeur de cette dépression a été estimée à l'aide de modèles mathématiques empiriques [2][3], basés sur des expériences en chambre à vide et des tests effectués par les sondes Surveyor sur la Lune, et s'avère n'être que de quelques centimètres, inférieure aux ondulations naturelles du sol lunaire et donc pratiquement invisible.

Il y a également trois autres facteurs principaux rentrant en jeu :

1) le moteur de descente du LM est équipé d'une tuyère courte, les gaz qui en sortent ont une pression statique sensiblement supérieure à la pression extérieure et, par conséquent, ils divergent nettement en sortant.

INFO

Pour obtenir le rendement maximum, la tuyère doit être "adaptée". Une tuyère est dite adaptée lorsque la pression statique en sortie est égale à la pression extérieure. La pression statique diminue tout au long de la tuyère, plus la pression extérieure est basse, plus la tuyère doit être longue ; certaines fusée ont même été testées avec des tuyère "à rallonge" ou tuyère à divergent extensible pour s'adapter progressivement à la pression extérieure de plus en plus faible avec l'altitude (lanceur Delta IV et actuellement le second étage de la Falcon 9).

Dans l'espace, la pression extérieure est nulle, difficile d'imaginer une tuyère si longue qu'elle pourrait être parfaitement adaptée, aussi se contente-t-on d'utiliser un tuyère ayant la longueur maximum permise COMPTE TENU des impératifs de la mission à remplir, quitte à ce qu'elle ne soit pas du tout adaptée.

Le module de service du CSM, pièce centrale du système du train spatial, avait une tuyère presque démesurée (2,84 m !) pour obtenir le meilleur rendement possible, son moteur étant régulièrement sollicité pendant la mission (correction de trajectoire, freinage pour la mise en orbite lunaire...) .


Dimension du SPS. Attention elles sont notées en pouce (in)

Moteur du SM et sa tuyère (partant du moteur en gris clair, le divergent. À la base, en foncé son extension)

Il n'est pas possible d'équiper le LM d'une telle tuyère, puisqu'il doit se poser. Ou alors, il faudrait l'équiper de jambes extraordinairement longues, ce qui l'alourdirait, et supprimerait en grande partie l'avantage obtenu.

C'est pourquoi, le moteur de l'étage de descente du LM est équipé d'une tuyère courte (à gauche sur la photo ci dessous)...


Comparaison de taille entre les 2 moteurs équipant le LM

2) Le manque d'atmosphère. Sans celle ci, les gaz du panache se répartissent sur une plus grande surface, chassant de la poussière lunaire loin du LM. Ils ont tendance à "balayer" une plus grande zone sans régularité aucune, qu'un panache d'un moteur contraint par une pression atmosphérique comme sur Terre (les fameux disques de Mach) voir ci-dessous.


Montage à partir d'une capture d'écran (à gauche) d'American Moon

De plus, l'écoulement des gaz dans une tuyère est plus ou moins turbulent et les inégalités du sol renforcent encore ces turbulences.(le sol n'est pas plat et lisse). Les gaz , assez peu "percutants" parce que répartit sur une surface importante (forte divergence du jet), et très peu directionnels parce que turbulents n'ont donc aucune chance de créer un quelconque cratère visible (affirmation de Ralph René dans son livre "NASA Mooned America")...

[citation du livre "NASA Mooned America" de Ralph René à la page intitulé FX PICTURES/Chap.1 p1

".. The blast of a rocket engine that lowered the 33,000- pound LEM (lander) to the Moon's surface left no crater.."
"Le souffle du moteur de la fusée qui a fait descendre le LEM (atterrisseur) de 33 000 livres sur la surface de la Lune n'a laissé aucun cratère."

On se demande bien qui sont les falsificateurs dans (de) l'histoire..]


3) La puissance du moteur.. Évidemment et en toute logique, celui ci n'était pas à pleine puissance à quelques secondes du touché final.

Cependant, sur la photo AS11-40-5921HR (qui est présentée dans le vidéogramme pour que le narrateur puisse poser des questions sur ce qui semble être des "cailloux"), on peut clairement voir que la couche de régolithe compact est exposée. On peut y voir également les effets du panache du moteur. On y voit qu'une grande partie de la fine poussière poudreuse observée sur d'autres photos d'Apollo a été emportée par le souffle du moteur. Nous voyons également des stries radiales (en jaune) et d'autres caractéristiques produites par l'action érosive des gaz d'échappement.


Sur la photo AS11-40-5921HR (en bleu, dans le coin inférieur droit et en bas de la photo), de nombreuses fractures apparaissent sur la surface lunaire dans la zone qui a été perturbée par les gaz d'échappement du moteur DPS (descent propulsion system). Comme la mise à feu d'un moteur-fusée contre un sol légèrement cohésif dans le vide entraîne une érosion de type "plucking" (ou excavation glaciaire) dans laquelle des morceaux de sol sont arrachés de la surface et éjectés, ces fractures pourraient correspondre à ce type d'érosion de type "plucking". En outre, l'évacuation des gaz d'échappement de la surface du sol après l'arrêt du moteur entraîne également l'élimination du sol en morceaux ou en blocs lorsque le sol est cohésif ; par conséquent, les fissures peuvent être la preuve de l'évacuation".



Sources :

[1] "Lunar Stratigraphy and Sedimentology" de J. Lindsay, 1976, Ch. 6: The Lunar Soil, tab. 6.1.
[2] "Comparison of Actual versus Predicted Lunar Surface Erosion Caused by Apollo 11 Descent Engine" de C.C. Mason, 1970.
[3] "Modification of Roberts' Theory for Rocket Exhaust Plumes Eroding Lunar Soil" de P.T. Metzger et al., 2008.



QUESTION # 6 : "et pourquoi voit-on encore sous le moteur, des gravillons qui n'ont même pas été éjectés au loin lors de l'alunissage?"

Réponse : certains cailloux se trouvent près du centre du moteur, où les gaz d'échappement ont une faible vitesse horizontale et ne peuvent déplacer que les poussières les plus fines. D'autres, de ces "cailloux", sont restés partiellement immergés dans le sol car l'engin n'a pas eu le temps de souffler tout le régolithe qui les recouvrait. Si on regarde en bas à droite de l'image AS11-40-5921HR, ont peux voir des morceaux similaires qui semblent vraiment faire partie du sol.
N'oublions pas qu'il ne s'agit pas d'une roche solide comme celle que l'on trouve sur Terre, mais de "régolithe", une sorte de débris fortement compacté résultant du bombardement de météorites, et qu'il n'y a donc aucune raison de s'attendre à ce que la surface soit lisse.




QUESTION # 7 : "étant donné que James Irwin parle d'une couche molle épaisse de 15 cm, pourquoi sous le moteur du LEM ne voit-on aucune marque dans le sable ?"

Réponse : c'est pour la même raison qu'il n'y a pas de roche sous les LM des autres missions : parce que sous les 15 premiers cm de régolithe, il n'y avait pas de roche, mais seulement du régolithe plus compact.


Question non numérotée : "Cette animation montre l'atterrissage simulé de la sonde Phoénix sur Mars qui s'est déroulé en 2008. Comme on le voit Phoénix utilise aussi des réacteurs pour descendre et se poser et voici les images réelles du terrain expédiés vers la Terre aprés l'atterrissage sur Mars. Comme on peut voir le sable en surface a été balayé par le souffle des turbines que l'on aperçoit en haut de l'image et ainsi dévoilé le sol sous jascent.
Pourquoi la même chose ne s'est pas produite sur la Lune?"

Réponse : Le cas de la sonde martienne Phoenix présentée à 1:19:39. est différent. Cette sonde s'est posée dans une zone proche du pôle nord de Mars, où se trouve une couche de glace recouverte d'une fine couche de sable, ce n'est en aucun cas une couche rocheuse. De plus, Mars possède une atmosphère et les tuyères de la sonde ont un petit diamètre de sortie, le panache en sortie des moteurs est de ce fait plus contraint que celui expulsé sur la Lune. Une situation, comme nous allons le voir, complètement différente des sites d'alunissage lunaires.




QUESTION # 8 : "si ceci est bien la quantité de poussière soulevée par le moteur du LEM pendant l'alunissage, pourquoi dans les pieds du LEM ne trouve-t-on pas la moindre trace de la poussière soulevée ?"

Réponse : peut-être parce que le moteur s'est arrêté avant l'atterrissage, alors que les patins d'atterrissage (ou coupoles) étaient encore suffisamment haut par rapport à la surface pour ne pas recevoir de poussière ? Il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas d'atmosphère sur la Lune et qu'il n'y a donc pas de nuages de poussière comme sur la Terre. La poussière aurait simplement été soufflée depuis la zone d'atterrissage, sans molécules d'air pour la faire rebondir et la maintenir à proximité.

Mais, mais..

Il est inexact de dire qu'il n'y a pas la moindre trace de poussière. Sur la toute première photo présentée à l'appui de cette théorie, la AS11-40-5926 d'Apollo 11, si vous l'observez en haute résolution, vous pouvez voir de la poussière à l'intérieur du patin, déposée entre les plis de la couverture thermique. La même chose est visible sur la photo AS14-66-9270 d'Apollo 14.


AS11-40-5926

AS14-66-9270

La raison pour laquelle les patins n'apparaissent pas complètement poussiéreux est que la Lune n'a pas d'atmosphère comme la Terre, ce qui ralentirait le jet du moteur et maintiendrait la poussière en suspension, lui permettant de se déposer sur les surfaces avoisinantes. Sur la Lune, le jet ne rencontre pratiquement aucune résistance et, après avoir atteint la surface lunaire, il s'étend horizontalement, entraînant la poussière à une vitesse supersonique et frôlant presque le sol, comme on peut le voir sur les images de l'alunissage.
Les trains d'atterrissage du LM sont donc restés au-dessus du flux de poussière jusqu'au moment où ils ont touché le sol. Toutefois, lors de la plupart des missions lunaires, le moteur avait déjà été éteint et le flux de poussière avait pratiquement cessé. Les patins ne se sont donc pas salies, ou l'ont été plus tard pour d'autres raisons. C'est le cas de la mission Apollo 12, mentionnée dans American Moon.

Lors des missions Apollo 11 et 14, en revanche, le moteur est resté en marche pendant 1 à 2 s après l'atterrissage, mais la quasi-totalité de la poussière a été repoussée sur le bord des patins ou a volé au-dessus d'eux à très grande vitesse sans tomber à l'intérieur. Seule la très petite quantité de poussière qui est entrée en collision avec les jambes du LM et a rebondi peut être tombée en partie dans les patins, et c'est précisément là que nous la trouvons sur les photos mentionnées plus haut.
Cependant, d'autres photos de ces mêmes missions montrent des patins apparemment propres, du moins pour ce que l'on peut en voir.
Ces patins ont été beaucoup moins touchés par la poussière que les précédents, et il peut y avoir plusieurs raisons à cela.
Tout d'abord, les films 16 mm (caméra DAC) des alunissages montrent que la poussière éjectée par le jet formait un motif radial : cela montre que le jet n'était pas homogène, mais qu'il était plus fort dans certaines directions que dans d'autres, en fonction des irrégularités du sol. En raison de ces mêmes irrégularités, le jet pouvait également varier en hauteur en fonction de la direction et être repoussé plus ou moins complètement par le bord des pattes. Enfin, les quatre train d'atterrissage n'ont jamais touché le sol en même temps : la dernière jambe à allunir a été touchée par la poussière moins longtemps que les autres.





Le cas interréssant de Bill Wood, l'imposteur : (extrait tiré du livre original de David Percy "Dark Moon : Apollo and the Whistle-blowers")

David Percy l'a interviewé pour les besoins de son livre, du moins c'est ce qu'il a prétendu. À la page 127 de Dark Moon, nous lisons :

"Whistle-Blower [Bill] Wood has a BSc in Aerospace Engineering, an MSc in Mechanical Engineering and Degrees in maths, physics, and chemistry. He knows a great deal about rocket technologies, having worked on US Air Force rockets, including the Minuteman ICBM (Inter-Continental Ballistic Missile) from 1964-1968 as a munitions specialist. Wood was then employed on classified projects for the US Navy under secret security clearances. From 1977-1993 he worked on numerous secret and top secret US Government rocket programs. He also worked with MacDonnell[sic] Douglas on the Delta Satellite launch vehicle and with many of the engineers who had worked on the Saturn V. Bill Wood has published classified and unclassified papers on rockets and ramjet propulsion and served as Chairman of the ASME Propulsion Technical Committee. Since 1993 he has also acted as a consultant on a number of non-governmental rocket programs. We cannot doubt his credentials."

"Le lanceur d'alerte [Bill] Wood est titulaire d'une licence en ingénierie aérospatiale, d'une maîtrise en ingénierie mécanique et de diplômes en mathématiques, physique et chimie. Il connaît bien les technologies des fusées, car il a travaillé sur les fusées de l'armée de l'air américaine, notamment sur le Minuteman ICBM (missile balistique intercontinental) de 1964 à 1968 en tant que spécialiste des munitions. M. Wood a ensuite travaillé sur des projets classifiés pour la marine américaine avec des autorisations de sécurité secrètes. De 1977 à 1993, il a travaillé sur de nombreux programmes de fusées secrets et top secrets du gouvernement américain. Il a également travaillé avec McDonnell Douglas sur le lanceur Delta et avec de nombreux ingénieurs qui avaient travaillé sur le Saturn V. Bill Wood a publié des articles classifiés et non classifiés sur les fusées et la propulsion par statoréacteur et a été président du comité technique de l'ASME sur la propulsion. Depuis 1993, il est également consultant pour un certain nombre de programmes de fusées non gouvernementaux. Nous ne pouvons pas douter de ses compétences."

Mr Wood affirme avoir obtenu pas moins de cinq diplômes universitaires dans des matières techniques extrêmement exigeantes. Pourtant, aucune institution ou année n'est nommée qui permettrait de le vérifier. Une demande de diplôme universitaire n'est pas complète sans une année, un programme d'études et l'institution qui l'a délivré. Pour autant que je sache, l'éducation de Mr Wood est entièrement fabriquée. Quelqu'un qui a réussi à obtenir cinq diplômes universitaires difficiles (trois sont considérés comme éminents) serait remarquable rien qu'en vertu de cela, c'est peut être une personne "humble"??. Pourtant, personne ne semble se souvenir d'un "Bill Wood" qui aurait été une superstar universitaire.

M. Wood cite un séjour de quatre ans dans l'US Air Force en tant qu'expert en "munitions". Mais que je sache, les munitions sont bien la partie qui fait "BOUM", pas celle qui propulse le véhicule. Son affirmation est peut-être vraie, mais il est plus probable qu'elle fasse référence à l'aviateur Bill Wood, qui s'est contenté de s'occuper des ogives, au lieu de les concevoir et de les construire. Quoi qu'il en soit, le Minuteman est une fusée à combustible solide. Cette expérience n'a rien à voir avec la Saturn V à carburant liquide.

Il prétend également avoir travaillé sur la famille de lanceurs Delta, mais ne peut citer un seul nom ou département dans lequel il a travaillé. Boeing, qui a repris McDonnell Douglas, ne sait rien de lui.

Il prétend avoir publié, mais aucun article écrit par lui n'a été trouvé dans la littérature.

L'un des mensonges qui se révèle est son affirmation selon laquelle il aurait dirigé le groupe technique sur la propulsion des fusées de l'American Society of Mechanical Engineers (ASME). Cependant l'ASME affirme n'avoir jamais entendu parler de lui et n'avoir aucune trace de lui à la tête d'un tel groupe. (Tiens?? C'est tout de même bizzare..)

Finalement, il n'y a pas une seule affirmation vérifiable dans tout ce paragraphe. Pour ce que nous savons de Wood, son background est entièrement montée de toute pièce. David Percy a essayé "d'intimider" les lecteurs avec le pseudo-pédigré de Wood pour qu'ils ne doutent pas de celui-ci et de ses affirmations.

Enfin, Wood sous-entend qu'un véhicule contenant deux millions de pièces ne peut pas être utilisé de manière fiable – « pratiquement impossible ». C'est un indice important que Wood n'a jamais travaillé dans l'industrie aérospatiale. Le nombre de pièces détachées se chiffrant en millions est une norme et une bonne gestion dans l'industrie, même dans les années 1960. Le Boeing 747 (1969) compte trois millions de pièces (avec les fixations, six millions) et vole régulièrement avec une grande fiabilité.

Le Bill Wood de l'interview (aucun lien avec Wlliam O Wood ingénieur à Goldstone) est en réalité une connaissance de Bill Kaysing rencontré lors d'une conférence ou il distribuait des tracts et dont les autoréférences n'existent simplement pas. Ils ont simplement emprunté l'identité de trois autres Bill Woods qui ont travaillé à la NASA, à l'USAF et à l'US Navy, ainsi que leurs activités dans des programmes classifiés et non classifiés. Cela a pu être caché en 2001 (date de la parution du livre), mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Aujourd'hui, il existe des milliers de preuves, de CV, de documents sur le web qui prouvent qu'il n'y a aucune trace de ce personnage.


Fun Fact : Mr Wood affirme que (p. 128 du livre) l'échappement du moteur F-1 de Rocketdyne ne semble pas correct en raison de la couronne sombre de l'échappement juste derrière l'extension de la tuyère. Il suppose donc qu'un moteur plus petit a été utilisé à l'intérieur d'une grande tuyère F-1 afin de lancer une Saturn V vide à chaque fois, juste pour la forme. Quelqu'un qui possède les diplômes en sciences (d'après le speaker cette fois sur le daubcumentaire : mathématiques, physique, chimie) et des décennies d'expérience dans le domaine de la fusée classifiée devrait reconnaître le produit visuel d'un refroidissement par film , apparemment pas lui ?? Il n'y a rien d'anormal dans la couleur du panache du F-1. La bande sombre, est visible dans tous les moteurs qui utilisent le refroidissement par film. Le F-1 était à l'origine un H-1 mis à l'échelle.
Et il devrait également savoir pourquoi sa théorie du plus petit à l'intérieur du plus grand ne fonctionne pas, cela a à voir avec ce que la tuyère fait réellement.

Explication : le refroidissement par film consiste à injecter les gaz d'échappement relativement froids du générateur de gaz directement dans la tuyère à mi-chemin. Il forme une couche de gaz entre le flux principal et la paroi de la tuyère et l'isole. Ironiquement, le générateur de gaz du F-1, comme la plupart des générateurs, brûle un carburant riche afin de maintenir sa propre température. La partie sombre des gaz d'échappement est le produit de la combustion riche en carburant, et non la partie incandescente orange vif.

Il faut savoir que le F-1 utilisait à la fois le refroidissement par régénératif et le refroidissement par film. En effet, la tuyère elle-même ne pouvait être fabriquée que jusqu'à une certaine taille. Rocketdyne a créé la tuyère en soudant au four les tubes individuels pour former une coque unique. La partie inférieure de la tuyère : l'extension de la tuyère complétait la forme divergente, mais était boulonnée lors de l'assemblage du véhicule. Comme il s'agissait d'une pièce boulonnée, elle ne pouvait pas partager les voies de refroidissement régénératif du propergol et devait être refroidie par film à l'aide des gaz d'échappement de la turbine qui étaient injectés juste au-dessus de la connexion de la jupe.

Le refroidissement régénératif consiste à pomper le carburant dans des tubes situés dans la chambre de poussée et la tuyère afin d'évacuer la chaleur.




Anaglyphe : un anaglyphe est une image composée de deux photographies différentes d'un même objet. Ces deux photographies sont prises selon un point de vue légèrement décalé l'une par rapport à l'autre et chacune avec un filtre différent : l'un rouge, l'autre cyan (bleu-vert). Cette technique permet de restituer le relief. En effet, basée sur la vision binoculaire, ce procédé sépare l'image vue par l'œil droit de celle vue par l'œil gauche. En regardant avec des lunettes comportant deux filtres colorés (rouge et cyan), l'œil "rouge" distingue la photo cyan par effet de contraste alors que l'œil "cyan" distingue la photo rouge. Ainsi, par la fusion de ces deux images décalées, le cerveau restitue une seule image en relief.




Page 03 : arguments, contre arguments (suite)



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